Leila Chettaoui accuse, Mohamed Frikha récuse

 Leila Chettaoui accuse, Mohamed Frikha récuse

 

Face aux tensions provoquées par l’intervention de la députée du groupe « Al Horra » de « Mashrou3 Tounes », la deuxième vice-présidente de l’Assemblée du peuple Fawzia Ben Fodha a levé la séance, le temps que les esprits se calment.

Leila Chettaoui a, dans son intervention, critiqué, l’appui apporté par l’Etat à la compagnie de transport aérien Syphax Airlines, sous forme de crédits alors que l’activité de cette compagnie est arrêtée depuis deux ans, considérant que cela constitue un des aspects de la corruption. Elle s’est étonnée du silence du ministère du Transport et la non application de la loi sur la compagnie étant donné que la législation internationale de l’aviation civile prévoit le retrait du permis de navigation d’une compagnie lorsque son activité est arrêtée depuis six mois. Elle a affirmé que, depuis sa création en 2011, Syphax Airlines fait l’objet de soupçons de corruption surtout qu’elle a obtenu l’autorisation de la part d’un ancien ministre du Transport qui ensuite a été nommé directeur général de la société.

Ses accusations ont soulevé un tollé dans les rangs du groupe Ennahdha et se sentant directement visé, le député Mohamed Frikha, le propriétaire de la compagnie, a demandé la parole pour répondre à Chettaoui, ce que le règlement ne permet pas dans une séance d’écoute du gouvernement. Son collègue de groupe qui devait prendre la parole lui a cédé son tour. C’est alors que Frikha a  réfuté les déclarations de sa collègue, s’estimant « ciblé personnellement » et affirmant qu’il « s’agit là de mensonges ».

Il a considéré les déclarations de Chettaoui, qui saute d’un plateau à un autre pour le fustiger, s’inscrivent dans le cadre « d’agendas politiques » et a fait savoir qu’il s’était déjà rendu en Allemagne pour trouver des solutions avec la société allemande concernant ses avions.

Il est à rappeler que la chambre civile du tribunal de Sfax 2 a approuvé le 12 juillet 2017, le plan de sauvetage au profit du transporteur aérien civil  Syphax Airlines.

La société qui fait face, depuis quelques années, à de grandes difficultés financières ayant causé la suspension depuis juillet 2015 de ses activités, a été confiée par le ministère du Transport à un administrateur judiciaire en la personne de Nizar Barkia, qui a pour tâche d’entreprendre un plan permettant de redresser la situation financière de la société.

Avec TAP

 

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