Les crimes israéliens commis sur le territoire tunisien
Si l’assassinat de l’ingénieur tunisien Mohamed Zouari, jeudi 15 décembre 2016, à Sfax par le Mossad Israélien venait à être confirmé, il serait le 3ème crime commis par les services secrets hébreux sur le territoire tunisien.
On se souvient de l’attaque israélienne contre le paisible village de Hammam Chott, le 1er octobre 1985, appelé « jambes de bois ». Cette opération visait la décapitation de la direction de l’Organisation palestinienne qui avait trouvé refuge en Tunisie en 1982 après avoir été évacuée du Liban. Elle visait en premier lieu son chef Yasser Arafat qui avait échappé aux bombardements de son quartier général sis dans la banlieue sud de Tunis. Cette attaque avait fait 68 morts (50 Palestiniens et 18 Tunisiens).
Moins de trois années plus tard, le 12 avril 1988, un groupe de reconnaissance du Mossad, composé de deux hommes et d'une femme, arrive à Tunis munis de faux passeports libanais pour assassiner le numéro 2 palestinien Khalil Al Wazir, plus connu sous le nom d’Abou Jihad. Celui qu’on appelle le « père de la lutte palestinienne » pousse la jeunesse de Cisjordanie et de la bande de Gaza à se révolter contre l’occupant israélien. Il organise, en décembre 1987, la première « Intifadha » appelée également « guerre des pierres ». Du coup, il est devenu l’homme à abattre.
Débarqué secrètement en Tunisie, le commando composé israélien arrive à pénétrer par la force dans la villa du leader palestinien à Sidi Bousaid. Il était en train d'écrire lorsqu'il entend que la porte d'entrée est forcée et se précipite pour prendre son pistolet. Deux Israéliens l'attendaient dans le couloir et le criblent de balles, devant sa femme et deux de ses enfants.
Si pour le premier crime, la Tunisie avait obtenu une condamnation d’Israël par le conseil de sécurité des Nations Unies, l’assassinat d’Abou Jihad est resté à ce jour impuni.
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