Les entreprises françaises implantées en Tunisie insatisfaites et pessimistes

Les entreprises françaises implantées en Tunisie insatisfaites et pessimistes

Malgré l'évolution de leurs chiffres d'affaires, les entreprises françaises implantées en Tunisie sont insatisfaites des principaux services publics (routes, internet, administration)  et se déclarent pessimistes quant aux perspectives économiques 2014.  

 

Selon un sondage réalisé par la Chambre Tuniso-française de Commerce et d'Industrie (CTFCI), effectué auprès de 116 entreprises affiliées, dont la plupart opèrent dans les secteurs de l'industrie et les services. «Les perspectives 2014 demeurent floues et incertaines, pour la majorité des entreprises… 44% partagent un sentiment de pessimisme et sont préoccupées par le blocage de la situation politique et le manque de visibilité ». 
D'après la Chambre, presque la moitié des entreprises sondées ne compte pas réaliser de nouveaux investissements au regard de la persistance du flou et des risques sécuritaires », alors que « le reste des entreprises envisagent, quand même, de nouveaux investissements afin d'anticiper une éventuelle reprise de l'activité économique ».

Selon les résultats, les entreprises françaises « espèrent avoir une meilleure visibilité afin de restaurer la confiance, ainsi que soutenir l'activité économique et l'investissement ». 
Le sondage a fait état également, de la dégradation des relations de ces entreprises avec l'administration. A cet égard, 55% d'entre elles « se déclarent insatisfaites de la qualité de l'accueil et du professionnalisme des agents de l'administration ». 
S'agissant des conditions d'accès aux crédits bancaires, «72,5% des entreprises sondées considèrent que l'accès aux crédits bancaires est difficile, voire même, ardu » et « 71,5% des dirigeants d'entreprise invoquent une qualité d'accueil déplorable et un accompagnement défaillant ». 
En ce qui concerne l'infrastructure, les chefs d'entreprise ont été unanimes à mentionner la dégradation de la qualité des liaisons téléphoniques et des services Internet. 
Aussi, 87% des entreprises sondées ont jugé inquiétantes la dégradation continue de l'état des routes, l'absence d'actions d'entretien et la persistance du laisser aller dans ce domaine. 
Toutefois, malgré cette conjoncture difficile, 53,5% des entreprises interrogées ont connu une évolution de leur chiffre d'affaires et 60,5% d'entre elles ont ou bien augmenté ou maintenu leur personnel. En revanche, 38% se sont vues dans l'obligation de réduire le nombre de leurs employés.

Source : TAP