Les médias tunisiens responsables de la détérioration du climat social et économique
Dans une étude Sigma Conseil qui s’intéresse aux médias, à la question « Pourquoi les Tunisiens suivent-ils des médias étrangers pour s’informer sur
la Tunisie ? », La réponse « les médias non-tunisiens sont plus crédibles » revient le plus souvent. Mais pour 29.8% des sondés, il s’agit de « croiser plusieurs sources d’informations ».
En ce qui concerne la perception des médias par les Tunisiens six mois après la révolution, 48.9% des sondés ont une opinion « ni bonne ni mauvaise » des médias tunisiens. Cependant, il y a plus d’opinions défavorables que favorables.
Si 56.7% des sondés considèrent que dans le secteur médiatique tunisien règne l’anarchie, ils n’expliquent pas cette anarchie par les mêmes raisons. Les explications qui reviennent le plus souvent sont celles du manque d’encadrement, le départ des anciens dirigeants (alliés de Ben Ali et du RCD) et enfin le manque de moyens financiers.
Les points faibles des médias tels que les perçoit le Tunisien, sont : la manipulation par des groupes de pression, l’autocensure et le manque de professionnalisme.
La mauvaise opinion des Tunisiens sur leurs médias est flagrante. 48.5% des sondés voient que les journalistes, ex-opposants, les ONG qui ont souffert sous l’ancien régime, ne respectent la déontologie et l’éthique professionnelle. Ils sont même 67.4% à leur imputer la responsabilité des troubles et des grèves qui ont eu lieu dans le pays après le 14 Janvier.
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