Les médias victimes du phénomène du corporatisme
L’affaire du nouveau-né mort dans le CHU Farhat Hached de Sousse a soulevé et soulève encore une grande polémique au sein de l’opinion publique avec des versions contradictoires de part et d’autre, ce qui a ouvert la porte à toutes les interprétations et à toutes les déclarations incendiaires.
Or, malheureusement, et sans entrer dans le détail de cette affaire, comme pour d’autres cas passés touchant telle ou autre corps de professions, on assiste à une diabolisation des médias, accusés, à tort, de tous les maux et de prétendu parti pris, reléguant à un niveau secondaire le fond du problème.
Ainsi, comme par le passé avec les avocats, les architectes, les magistrats, cette fois-ci, les médecins se sont lancés, dans un élan de solidarité et de corporatisme au premier degré, dans une campagne de dénigrement et de diffamation à l’encontre des journalistes et du secteur des médias en général.
Des slogans insultants et de diabolisation ont été entendus lors des diverses manifestations organisées par les hommes en blouses blanches, plus particulièrement, lors du sit-in tenu ce matin du mercredi 8 février 2017 devant le Palais du gouvernement à La Kasbah.
Il est temps d’arrêter ces pratiques destinées à bâillonner les hommes de la plume en exerçant une forte pression sur eux tout en en faisant un bouc-émissaire, ce qui est contraire aux principes de la Constitution consacrant la liberté d’expression et de la presse.
Noureddine H.
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