Les organisations agricoles dénoncent la hausse imprévue et excessive des engrais

Les organisations agricoles dénoncent la hausse imprévue et excessive des engrais

 

L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) et le Syndicat des Agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) ont dénoncé vendredi, dans deux communiqués distincts, la hausse imprévue des prix des engrais agricoles, laquelle varie entre 30 et 50%.

L'UTAP a qualifié d' « injuste », l'augmentation du prix de l'ammonitrate à 620 dinars /tonne contre 430 d/T auparavant. Le prix du DAP (Di-Ammoniaque Phosphate) est passé de 530d/T à 690 d/ T. S'agissant de celui Super phosphate triple, le prix a atteint 600 d/T contre 460D/T.

L'UTAP a appelé le gouvernement à renoncer à cette décision et à mettre en œuvre le mécanisme de la dynamique des prix. Elle a également exhorté la commission mixte 5+5 à se réunir en urgence, pour examiner le démarrage de la nouvelle saison.

"Cette situation va aggraver la situation difficile des agriculteurs et renforcer leurs pertes ainsi que leur endettement cumulé, suite à la hausse vertigineuse des prix des entrants, outre l'impacts des changements climatiques et l'absence des mécanismes d'encadrement et d'appui aux agriculteurs".

L'organisation agricole a mis en garde contre la hausse excessive des prix de vente de gros sans tenir compte les prix de vente de détail estimant qu'elle ne manquera pas d'avoir un impact sur le coût de production et par conséquent sur les prix de vente.

Selon l'UTAP, ses différentes structures préservent leur droit à toutes les formes de protestation pour réclamer et défendre les droits des agriculteurs et leurs intérêts ainsi que la souveraineté agricole du pays.

De son côté, Le SYNAGRI a contesté, vendredi, cette décision gouvernementale relative à l'augmentation des prix des engrais chimiques, estimant que l'agriculteur tunisien ne peut pas supporter ce coût, d'autant que les prix des produits agricoles ont enregistré une baisse, en raison de l'inflation.

Les récentes augmentations des prix du blé (qui n'ont pas dépassé les 7%) étaient en dessous des attentes des agriculteurs, ce qui les a poussés à déserter le secteur, indique le SYNAGRI, affirmant que cette situation constitue une menace pour la sécurité alimentaire nationale.

Le syndicat a dénoncé ces augmentations qui interviennent, selon lui, à l'heure où les agriculteurs attendent du gouvernement des décisions visant à les soutenir sur le plan matériel, d'autant qu'ils sont font face à plusieurs défis à l'instar des changements climatiques et le manque de soutien. Pour le SYNAGRI les agriculteurs ne sont pas prêts à prendre en charge le rôle de la caisse de soutien aux établissements publics.

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