Les partis politiques tunisiens doivent présenter des objectifs économiques
« Les partis politiques doivent identifier des objectifs quantitatifs clairs dans leurs programmes économiques et présenter les mécanismes de leur
concrétisation », ont recommandé des économistes tunisiens, lors d'une session de formation organisée au profit des journalistes, à l'initiative de l'Association des économistes tunisiens (AET).
Ils ont souligné, au cours de cette session qui avait pour thème «les programmes économiques des partis politiques », que ces objectifs concernent le taux de croissance ciblé à court et moyen termes, les emplois à créer annuellement, les taux de chômage et du déficit budgétaire prévus ainsi que les moyens de financement de ces programmes.
Selon l'économiste, Ridha Gouiaa, les objectifs doivent refléter les attentes de toutes les catégories de la société tunisienne, invitant chaque parti à veiller à préserver ses spécificités le distinguant du reste des autres partis.
Le président de l'AET, le professeur d'économie Mohamed Haddar a affirmé que les partis qui discutent, actuellement, des questions politiques sont appelés à présenter une vision claire de la Tunisie future.
D'après M. Haddar, chaque parti, aspirant à participer aux élections, doit présenter un plan de relance économique à court terme capable de promouvoir l'économie nationale et de la sortir de l'impasse actuelle, d'autant que les prévisions tablent sur une croissance qui ne dépassera pas 1% en 2011.
Il s'agit, a-t-il dit, de mettre en place des mesures opérationnelles permettant d'augmenter la croissance économique et de procurer des emplois à 700 mille chômeurs dont environ 200 mille sont des diplômés du supérieur, tout en préservant les équilibres internes et externes du pays.
Pour les économistes animant la session, la plupart des partis dont le nombre dépasse les 100, n'ont pas encore identifié leurs programmes économiques et même ceux présentés par certains d'entre eux ne sont que des "slogans qui ne s'inscrivent nullement dans le cadre d'une vision future globale".
Les partis, ont-ils ajouté, doivent être conscients des défis énormes auxquels le pays fera face au cours de la prochaine étape aux plans de la pauvreté, du chômage, des écarts régionaux et des grands équilibres du pays.
Ils ont enfin convenu du fait que les partis se doivent de présenter un nouveau modèle économique capable d'absorber chaque année 80 mille demandeurs d'emploi parmi les diplômés.
source: TAP