Libye: l’ONU déterminée à maintenir la conférence nationale de la mi-avril en dépit de l’offensive des troupes de Haftar
L’ONU a annoncé samedi sa volonté de maintenir la conférence nationale prévue du 14 au 16 avril pour tenter de sortir la Libye du chaos.
En dépit de l’offensive engagée depuis jeudi par les forces du maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli, les Nations unies ont manifesté samedi leur détermination à organiser comme prévu la conférence nationale visant à mettre fin à la crise qui secoue la Libye depuis 2011.
Prévue du 14 au 16 avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays, la réunion proposée par l’ONU paraissait compromise par la volonté affichée par Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays, de prendre le contrôle de la capitale Tripoli, où siège le Gouvernement d'union nationale (GNA), dirigé par son principal rival, Fayez al-Sarraj.
En effet, depuis 2014, la Libye est scindée en deux : à l’ouest, il y a le pouvoir de Tripoli, aujourd’hui gouverné par le GNA de Fayez al-Sarraj, et à l’est celui de Tobrouk, avec à sa tête le maréchal Khalifa Haftar, chef de la force paramilitaire Armée nationale libyenne (ANL).
Début avril, les forces pro-Haftar ont annoncé une offensive pour "purger l'ouest" libyen "des terroristes et des mercenaires" et ses troupes tentent actuellement de prendre la capitale. Face à lui, Mais à l’intérieur de chaque camp, il y a une coalition de milices aux intérêts pas toujours concordants, présents dans presque toutes les grandes villes du pays.
Côté GNA, plusieurs groupes armés se distinguent. Parmi eux, des milices salafistes locales, mais aussi de puissants groupes armés de Misrata et "l'Organe de sûreté générale", une milice de la ville de Zentan, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, qui avait rallié en 2014 l'ANL avant de se rétracter.
Le GNA a nommé un officier de Zentan, Oussama Juili, chef militaire de la région ouest. Face à eux, l'ANL, qui contrôle une grande partie de l'Est, du Croissant pétrolier à la frontière égyptienne et est présente dans le centre et le sud du pays, a obtenu le ralliement de tribus.
Elle est formée d'ex-officiers libyens, de miliciens, de combattants sans formation militaire issus de tribus, mais aussi de salafistes. Les forces du maréchal Khalifa Haftar ont fait alliance avec des Toubous.
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