Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme : déjà une crise !
Alors que l’on annonce l’élection du nouveau président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme par le Comité directeur issu du Congrès réuni du 30 septembre au 2 octobre, onze des 25 membres de ce comité se sont retirés de la réunion tenue ce samedi pour la répartition des tâches entre les élus.
Dans un communiqué distribué à la presse ces onze membres (Béchir Labidi, Sihem Chandoul , Amel Rabhi, Aida Guizani, Turkia Chaibi, Sihem Mabrouk Chaouachi, Brahim Ben Salah, Messaoud Romdhani, Hédi Ben Romdhane, Salah Lourimi, Chokri Dhouibi) indiquent que ce retrait constitue une protestation en raison du refus qu’ils ont essuyé suite à leur demande de reporter la réunion de répartition des responsabilités en vue de trouver « une plateforme d’entente ».
Ils le justifient aussi par l’ingérence directe d’un parti politique en vue d’influencer la distribution des tâches ce qui constitue un danger pour l’indépendance de la Ligue. Ils dénoncent, en outre, la répartition préalable des responsabilités en dehors du cadre du comité directeur ce qui représente, à leurs yeux, la volonté d’imposer le fait accompli.
Ils expliquent leur retrait par le fait que les membres du Comité directeur n’ont pas pris connaissance des motions actualisées du 7ème congrès et les modifications introduites au sujet des responsabilités au sein du Comité directeur.
A la fin de leur communiqué ces onze membres réaffirment leur attachement à la Ligue Tunisienne de défense des droits de l’Homme comme organisation « indépendante, démocratique et militante ».
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