Mabrouk Kourchid intègre Nidaa Tounes par la porte de …Tozeur
A peine annoncé dans les rangs de Nidaa Tounes que son nom figure déjà dans la liste des dirigeants du parti qui sont proposés pour assurer le suivi des élections municipales. Il s’agit du ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières Mabrouk Korchid à qui le directeur exécutif de Nidaa Hafedh Caid Essebsi a confié la responsabilité d’assurer le suivi des élections municipales dans la circonscription de Tozeur.
Kourchid est l’un des fondateurs du mouvement du peuple dont il devient membre du comité directeur en 2012. Il en est le porte-parole avant d'en démissionner. Président du comité de défense des victimes de torture du mouvement youssefiste, il est également l'avocat de l'ancien premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi. Il entre dans le gouvernement d’union nationale formé le 27 août par Youssef Chahed comme secrétaire d’état chargé des Domaines de l'État et des Affaires foncières auprès, avant d’être promu ministre de plein droit et de transférer le siège de son ministère à l’ancien imposant siège du RCD.
Ils sont au total 14 membres du gouvernement de Youssef Chahed, entre ministres, secrétaire général du gouvernement et secrétaires d’état, qui ont été désignés par la direction de Nidaa Tounes comme responsables régionaux chargés des élections municipales. Auront-ils le temps de s’occuper de leurs dossiers chauds en une année cruciale, quand on sait qu’ils sont, pour la plupart, en charge de départements stratégiques? On relève notamment les ministres des affaires étrangères, des finances, de l’éducation, du tourisme, de la culture, de l’industrie, du transport, de la jeunesse, des domaines de l’état…sans compter les secrétaires d’état.
Il en est de même pour la présidence de la république qui a délégué 4 parmi ses hauts conseillers pour s’occuper des élections dont le directeur du cabinet présidentiel Slim Azzabi.
Cette situation qui n’est pas sans rappeler celle qui a longtemps prévalu du temps du régime de Ben Ali, pourrait être interprétée comme un retour de « l’Etat parti ».
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