Manifestation de protestation du PDL devant le siège du CSM provisoire
Les partisans du parti destourien libre (PDL) ont organisé, dimanche 21 janvier 2024, une manifestation de protestation devant le siège du conseil supérieur provisoire de la magistrature (CSM), appelant à la libération de la présidente du parti, Abir Moussi, tout en dénonçant les arrestations abusives et les répressions des libertés.
Les manifestants, composés en grande partie de femmes, ont scandé des slogans de soutien à la présidente du parti et appelant à un système judiciaire équitable.
Lors de cette manifestation de protestation, l’avocat Karim Krifa, membre du collectif de défense et dirigeant du PDL,, a rappelé que le président de la République avait décidé de dissoudre le CSM parce que, selon lui, il ne jouait pas son rôle. « Aujourd’hui, il y a un nouveau CSM, mais la question qui se pose, quel est le rôle du CSM actuel puisque les violations se poursuivent et nous ne constatons aucune réalisation. Dans le cadre de l’affaire de la présidente du PDL, il y a eu plusieurs dépassements et nous avons déposé plusieurs plaintes, mais il n’y a eu aucune réaction ».
Il a ajouté a déclaré que les enquêtes n'avaient pas prouvé l'existence d'éléments soutenant les accusations portées contre elle. Il a estimé que «malgré tout, elle sortira de prison et se présentera pour la prochaine présidentielle».
Abir Moussi a été arrêtée le 3 octobre et placée en détention après l’émission d’un mandat de dépôt à son encontre. Elle est accusée d’atteinte à la sûreté de l’État conformément aux dispositions de l’article 72 du Code pénal.
Le 16 janvier 2024, le porte-parole de la cour d’Appel de Tunis, Habib Torkhani a annoncé, dans une déclaration à Mosaïque FM, que le procureur de la République avait ordonné l’ouverture de trois nouvelles informations judiciaires contre la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Il s’agit de deux plaintes déposées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et d’une troisième plainte déposée par l’UGTT. Cette dernière a été retirée par la centrale ouvrière dont le secrétaire général Noureddine Taboubi a considéré Abir Moussi comme « une prisonnière politique.
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