Massacre à Gaza : tout le monde se dit « horrifié » mais est-ce suffisant ?
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell s’est dit « horrifié par les images d’une école de Gaza servant d’abri». « Au moins dix écoles ont été ciblées ces dernières semaines. Il n’y a pas de justification à ces massacres », a écrit Josep Borrell sur X.
Même terme, « horrifié » pour le chef de la diplomatie britannique, David Lammy sur X, qui ajoute : « Le Hamas doit cesser de mettre en danger les civils. Israël doit se conformer au droit humanitaire international. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils, libérer tous les otages et mettre fin aux restrictions sur l’aide. »
La France a, à son tour, « condamné avec la plus grande fermeté » la frappe israélienne. « Depuis plusieurs semaines, des bâtiments scolaires sont visés de manière répétée, avec un nombre de victimes civiles intolérable », s’est indigné Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères dans un communiqué, rappelant « que le respect du droit international humanitaire s’impose à Israël ».
Dans un communiqué signé d’un porte-parole de la Maison Blanche, les Etats-Unis se sont dits à leur tour, « profondément préoccupés ». « Cela montre l’urgence d’un cessez-le-feu et d’un accord sur les otages, pour lesquels nous continuons à travailler sans relâche », a déclaré Sean Savett, assurant que Washington demandait aux responsables israéliens « plus de détails » sur cette frappe.
La Turquie, elle, a dénoncé un « nouveau crime contre l’humanité » via un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui dénonce, « une fois de plus », la volonté du Premier ministre Benyamin Nétanyahou «de saboter les négociations sur un cessez-le-feu ».
L’Iran a condamné un « crime de guerre ». « La seule façon de faire face à ce régime brutal (Israël, NDLR) est une action ferme des pays musulmans et épris de liberté du monde entier pour soutenir concrètement la nation palestinienne », a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.
Cette frappe intervient alors que, jeudi 8 août, la Défense civile dans la bande de Gaza avait fait état d’au moins 18 morts dans des frappes israéliennes sur deux écoles à Gaza ville qui abritaient selon l’armée israélienne des centres de commandement du mouvement islamiste palestinien. Près de 60 personnes auraient également été blessées, et plus de 40 seraient aussi toujours portées disparues. « Il s’agit clairement d’une attaque contre des écoles et des installations civiles sûres dans la bande de Gaza », a-t-il affirmé.
Israël avait accepté dans la soirée du jeudi 8 août de reprendre le 15 août, les discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza et d’une libération des otages par le Hamas. Cette annonce avait été faite après une intervention des Etats-Unis, de l’Egypte et du Qatar qui ont prévenu les deux belligérants qu’il n’y a « plus de temps à perdre ni d’excuses » pour de nouveaux atermoiements.
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