Melenchon appelle à mettre des drapeaux palestiniens et libanais partout

Melenchon appelle à mettre des drapeaux palestiniens et libanais partout

Un an après les attaques du groupe terroriste Hamas en Israël, les craintes de tensions en France sont vives. Patrick Hetzel, ministre de l'Enseignement supérieur, a diffusé une circulaire sur le « maintien de l'ordre » dans les universités à la veille du 7 octobre. Il a expliqué cette mise en garde par une série de manifestations propalestiniennes cette semaine à Paris devant Sciences Po et l'Institut des langues orientales. Des actions qui, dit-il, vont « à l'encontre des principes de neutralité et de laïcité ».

Un texte qui a fait vivement réagir Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé vendredi 3 octobre à « mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible ». « C'est un abus de pouvoir », a estimé le leader de La France insoumise lors d'une réunion politique à Paris. Le ministre « dit que comme l'université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza », mais « parler de géopolitique n'est pas attentatoire à la laïcité », a-t-il développé.

« Je demande à la jeunesse étudiante de s'insoumettre, de ne pas accepter cet interdit », a poursuivi le patriarche insoumis, objectant qu'« à l'université on parle d'adultes majeurs citoyens [?]. Donc ils disent ce qu'ils veulent, parce qu'on est dans un pays libre ». « Alors, je recommande qu'à partir du 8 [octobre] on mette des drapeaux palestiniens partout où on peut, de manière que cette personne n'ait pas le dernier mot », a-t-il poursuivi.

« Mettez des drapeaux libanais »

Quelques minutes après, Jean-Luc Mélenchon a également suggéré qu'« un drapeau qu'on pourrait mettre avec celui des Palestiniens, c'est celui du Liban », alors que l'armée israélienne bombarde le Hezbollah depuis dix jours. « L'armée libanaise ne dispose d'aucun moyen pour combattre et n'a pas la possibilité de protéger ses propres frontières », a-t-il lancé, jugeant que « c'est une hypocrisie totale à partir de là de dire que le Hezbollah pose un problème ». « Le Hezbollah est une composante du peuple libanais, et ce n'est pas à nous de décider qui est une bonne composante et qui en est une mauvaise », a-t-il insisté, soulignant que « le peuple libanais a le droit à la souveraineté sur son territoire ».

Avant d'encourager à nouveau ses troupes : « Mettez des drapeaux libanais pour que les Libanais sachent qu'on ne les a pas oubliés, qu'on ne les abandonne pas au meurtre [et] à la violence du voisin terrifiant qu'ils ont le malheur d'avoir à leur côté. »

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, redoute des débordements et a demandé aux préfets de « renforcer la vigilance face aux rassemblements potentiels » des prochains jours. « Je ne laisserai pas l'antisémitisme prospérer et salir la mémoire des victimes. Nous serons intraitables », avait-il indiqué sur X le 28 septembre.

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