MOA: 13 millions de personnes atteintes de bronchopneumopathie chronique

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GlaxoSmithKline (GSK) vient d’annoncer les résultats de l'étude décisive BREATHE réalisée selon une approche en population générale, la première recherche régionale consacrée à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique (MOA). Selon l'étude, plus de 13 millions de personnes dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique souffrent d'une BPCO consécutive au tabagisme.

Ce chiffre est une estimation prudente puisque d'autres facteurs de risque, tels que l’utilisation du narguilé ou l'exposition à la combustion de biomasses, n'ont pas été pris en compte dans le calcul. L'estimation de la prévalence semble également n'être que la partie émergée de l'iceberg, puisque la proportion des sujets risquant de développer une BPCO s'élève à plus de 30 %, ce qui représente une possible « anti-chambre » de la maladie.

L'étude BREATHE démontre que la prévalence de la BPCO en Tunisie est de 3,7% dans la population âgée de 40 ans et plus. Elle est aussi élevée que la prévalence globale dans les onze pays qui est de 3,6 % ; ce pourcentage est presque identique à la proportion de la population atteinte d'asthme ou d'insuffisance cardiaque chronique, et dix fois plus important que la proportion de la population souffrant d'épilepsie dans le même groupe d'âge. Jusqu'à présent, nous disposions de peu d'informations concernant la prévalence de la BPCO dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique, et l’ampleur réelle du fardeau de la maladie dans ces régions était largement méconnue.

Selon les professeurs Aly Ben Kheder et Majed Beji, membres du Comité directeur de l'étude BREATHE, « L'étude BREATHE a, pour la première fois, quantifié le véritable fardeau que représente la BPCO, tant en ce qui concerne son coût pour la société que les effets de la maladie sur les patients et leurs familles dans ces régions. Après la Journée mondiale de la BPCO, cette étude phare est pour nous tous un appel à l'action pour améliorer la prévention, le diagnostic, la prise en charge et la qualité de vie des patients qui vivent avec cette affection chronique en Tunisie.

La mortalité et l'invalidité dues à la BPCO devraient augmenter dans les pays en voie de développement au cours des prochaines décennies, principalement en raison de l'accroissement du taux de tabagisme, un facteur de risque connu de la maladie. Les conclusions de l'étude BREATHE révèlent que le tabagisme reste un problème de santé publique majeur et de plus en plus inquiétant dans la région, où les taux peuvent atteindre 30 %.

Un nombre important de conclusions ressortent de l'étude BREATHE et auront des retombées importantes sur le traitement de la BPCO dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique dans les  prochaines années. L'étude révèle que moins de 10 % des traitements utilisés sont conformes aux directives thérapeutiques actuelles (p. ex. GOLD2). De plus, le fardeau  économique sur la santé lié au traitement de la maladie est énorme ; la BPCO est responsable de 1 000 consultations, 190 visites aux urgences et 175 hospitalisations par heure au total, dans l'ensemble des onze pays où l'étude a été menée.

L'étude BREATHE révèle que de nombreux patients sont mal informés sur la BPCO et son traitement, et que nous pouvons faire beaucoup pour améliorer la sensibilisation à la maladie. Trente pour cent des patients ne connaissent pas avec certitude la cause sous-jacente de leur maladie, tandis que 50 % d'entre eux ne reconnaissent pas le tabagisme comme une cause possible. Plus préoccupant encore, 65 % des patients chez qui on a diagnostiqué une BPCO continuent de fumer régulièrement.

Selon docteur Abdelkader El Hasnaoui directeur médical régional chez GSK : « L'étude BREATHE est un pilier sur lequel s’appuyer, suscite un engagement à long terme en matière d'amélioration des soins respiratoires dans les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique. L'étude est publiée dans la revue « Respiratory Medicine » à la fin de l’année 2012. Nous espérons que les conclusions de l'étude BREATHE contribueront à renseigner la planification dans le domaine de la santé publique grâce aux gouvernements et aux professionnels de santé et qu'en fin de compte, elles permettront d'améliorer la qualité de vie des  patients qui souffrent de cette maladie chronique et invalidante. »


Communiqué