Municipales turques : l’opposition en passe de remporter un large succès
L’opposition turque est en passe dimanche de remporter un large succès à travers le pays, revendiquant Istanbul et Ankara, ses deux plus grandes villes, au soir d’élections municipales qui s’annoncent comme la pire débâcle du président Recep Tayyip Erdogan depuis son arrivée au pouvoir.
Le maire sortant d’Ankara, l’opposant Mansur Yavas, a revendiqué dimanche soir sa victoire dans la capitale turque devant une foule en liesse. « Les élections sont terminées, nous continuerons de servir Ankara et (ses) six millions d’habitants sans discrimination », a promis l’élu du parti CHP (social-démocrate), alors que le dépouillement des urnes, encore en cours, lui octroie une très confortable avance sur son principal rival.
Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul, a lui aussi annoncé sa réélection à la tête de la plus grande ville de Turquie, qu’il avait conquise en 2019. « Nous sommes en première position avec une avance de plus d’un million de voix (…) Nous avons gagné l’élection », a-t-il déclaré devant la presse au soir des élections municipales, précisant que ces résultats portaient sur 96 % des urnes.
Ses partisans ont convergé vers le siège de la municipalité, assailli par une foule hilare noyée sous une déferlante de drapeaux rouges turcs. L’édile est présenté comme le principal opposant du président Recep Tayyip Erdogan en Turquie, et sa réélection à la tête de la mégapole le lance d’ores et déjà dans la course à l’élection présidentielle de 2028.
Face à la crise économique qui frappe les ménages, l’opposition était donnée favorite par les instituts de sondage dans ces deux villes. Mais le CHP, la formation d’Ekrem Imamoglu et Mansur Yavas, était aussi en voie de faire une percée spectaculaire en Anatolie. Elle était donnée en tête dans des chefs-lieux de provinces longtemps tenus par l’AKP, le parti du président, selon des résultats encore partiels qui surprennent les observateurs.
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