Nécessité de procéder à une révision des exonérations fiscales pour consolider les ressources de l’Etat

Nécessité de procéder à une révision des exonérations fiscales pour consolider les ressources de l’Etat

 

La Tunisie à l’instar d’autres pays africains, a besoin d’établir des impôts plus équitables pour aider à booster la croissance économique, éviter l’inégalité et renforcer la transparence fiscale, a estimé vendredi, le responsable du programme de la justice fiscale et des finances publiques à l’Observatoire Tunisien de l’Economie, Firas Kanzari

Il a souligné lors d’un workshop sur « l’accord fiscal international et ses répercussions sur les pays de l’Afrique du Nord », la nécessité de consolider les ressources fiscales de l’Etat en procédant à une révision des exonérations fiscales. Kanzari a fait remarquer que la révision des exonérations fiscales, par l’Exécutif, requiert notamment de la présentation d’une étude d’évaluation de la rentabilité de ses exonérations.

Il a noté que les grandes économies du monde seront les principaux gagnants du nouvel accord fiscal mondial qui entrera en vigueur à partir de 2023, car les multinationales réalisent le plus grand volume de ventes, dans ces pays où se trouvent les sièges et des usines des grandes entreprises internationales, alors que les gains des pays en voie de développement en la matière seront infimes.

Kanzari a affirmé que l’observatoire tente d’identifier les moyens nécessaires pour tirer profit de cet accord annoncé par l’Organisation de la Coopération et de Développement Economique (OCDE). Cent trente-six pays ont signé un accord pour garantir le paiement de l’impôt sur le bénéfice des entreprises multinationales actives dans les domaines de l’économie numérique et le commerce électronique sous toutes ses formes, à raison de 15% au minimum.

Le représentant de l’Association de la fiscalisation des transactions financières, Omar Azaki, a, de son côté, fait valoir que les peuples des pays de l’Afrique du Nord devraient, normalement, être mobilisés pour imposer la justice fiscale et renforcer la transparence de l’assiette fiscale et sa liaison avec les réformes nécessaires à tous les niveaux afin de réaliser la croissance économique dans ces pays.

Il convient de rappeler que cette conférence internationale s’étalant sur deux jours (24 et 25 novembre 2022), comprend plusieurs workshops axés notamment sur les opportunités et mécanismes offerts à la Tunisie et au reste des pays de l’Afrique du Nord pour tirer profit de l’accord fiscal international et de ses impacts sur la garantie de la justice fiscale entre les pays riches et pauvres.

Votre commentaire