Olivier Poivre d’Arvor, un ambassadeur atypique au mariage de Habiba Ghribi

Olivier Poivre d’Arvor, un ambassadeur atypique au mariage de Habiba Ghribi

 

« Si tu ouvres ton réfrigérateur tu risques de le trouver dedans ». Ainsi parlait un de nos confrères journalistes de l’ambassadeur de France en Tunisie Olivier Poivre d’Arvor. Il est en effet partout. En une année depuis son arrivée à Tunis, il a sillonné le pays en long et en large. Les traditions tunisiennes il les connaît du bout des doigts. Il a mangé l’assida au zgougou du Mouled comme la Meloukhia de Ras el-aam le jour de l’an hégirien. Il ne s’en cache pas d’ailleurs puisqu’il publie des photos de tous ces mets mais aussi de toutes ses escapades tunisiennes sur sa page officielle facebook.

Il fait si nécessaire de bon cœur du reste la promotion des oranges tunisiennes surtout que l’année dernière il y avait surproduction sans négliger le tourisme puisque chaque fois qu’il en a l’occasion il fait la réclame pour la Tunisie, ses belles plages mais aussi ses sites archéologiques de renom.

Le diplomate qui exerce pour la première fois dans un poste à l’étranger ayant consacré l’essentiel de sa carrière aux activités culturelles et aux musées est réellement un ambassadeur atypique. A la fin de cette semaine on l’a vu assister au mariage de l’athlète tunisienne Habiba Ghribi.

Il publie d’ailleurs une vidéo du mariage en écrivant : « A peine arrivé en Tunisie, je me suis lié d'amitié avec Habiba Ghribi. J'étais heureux d'être là ce soir avec la gazelle tunisienne et le beau Yassine Saya pour partager leur union entre amis et avec leurs familles. La championne olympique et mondiale d'athlétisme a, par ses records, beaucoup fait pour l'image de la Tunisie ».

Puis, plus sérieusement il assiste le lendemain à la plage de Gammarth, à un moment, écrit-il « chargé d'émotion quand des "tombeaux de la dignité" sont mis à la mer. Ces tombeaux flottants rejoignent ceux qui seront prochainement lancés de Lampedusa en hommage aux milliers de migrants qui meurent chaque année et dont les sépultures anonymes disent combien la société ne sait nommer ni faire cesser cette tragédie moderne ».

Jouant le rôle de journaliste il ne manque pas de faire une interview de Sadika Keskes peintre galériste à qui on doit cette intervention impressionnante pour témoigner du drame des migrants en Méditerranée.

Est-ce la recherche de la notoriété et le souhait de faire du buzz chaque semaine sinon chaque jour. En tout cas, tout cet activisme de bon aloi a de quoi donner le tournis.

Certains y sont favorables et y voient un intérêt certain pour la vie tunisienne et le témoignage d’une amitié certaine pour la Tunisie. D’autres sont plus critiques n’y voyant que des effets médiatiques pour cacher sinon occulter le désintérêt de la France officielle pour la Tunisie. N’ayant pu faire des choses sérieuses pour aider la Tunisie dans cette étape difficile de son histoire sur les plans économique et financier, l’ambassadeur se contente de quelques effets d’annonce et des gesticulations qui ne lui coutent rien regrette-t-on.

N’étant pas un diplomate de carrière, Olivier Poivre d’Arvor fait ce qu’il peut pour meubler un séjour tunisien au cours duquel il se donne tout entier à découvrir la Tunisie et à porter en estime les Tunisiens. Ce n’est pas si mal.

RBR

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