OTE: "La LF 2023 ne répond pas aux défis économiques et sociaux de la Tunisie"

OTE: "La LF 2023 ne répond pas aux défis économiques et sociaux de la Tunisie"

Des représentants de la société civile estiment que la Loi de Finances (LF) 2023 n’offre pas une vision réformatrice et n’apporte pas de solutions aux problèmes économiques de la Tunisie, selon l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE).

Ainsi, ils affirment que les mesures présentées dans le cadre de la LF 2023 se limitent à la mobilisation des ressources financières, avec l’imposition de nouvelles taxes aux contribuables, qu’ils soient des citoyens ou des sociétés économiques.

Et d’ajouter que cette loi ne répond pas aux défis économiques et sociaux de la Tunisie. 
En fait, Fathia Ben Slimane, chercheuse en économie et analyste des politiques publiques à l’OTE, a évoqué le processus de publication de la LF qui s’est fait sans publier ses annexes, notamment le rapport budgétaire. 

Ceci empêche, selon ses dires, les spécialistes de comprendre les orientations économiques et sociales du gouvernement tunisien pour l’année prochaine. 

Elle a, par ailleurs, précisé que le rôle social de l’Etat a régressé en 2022, étant donné que le gouvernement a adopté une politique d’austérité en réduisant le budget de départements ministériels (éducation et santé), bien que le budget 2023 du ministère des Affaires sociales Affaires soit relativement révisé à la hausse, puisque le gouvernement s’orientera vers une politique de sécurité sociale basée sur le ciblage des classes diminuées au niveau de la compensation. 

Mme. Ben Slimane a estimé que cette politique de ciblage peut être exclusive en privant des personnes de compensation, alors qu’ils pourraient en avoir besoin.

En outre, l’économiste a souligné que les dispositions de la LF 2023 n’augmenteraient les recettes fiscales que de 15%. Il s’agit, d’après ses propos, de mesures qui ne permettraient pas d’asseoir la justice fiscale souhaitée.

A cet égard, elle a rappelé que la pression fiscale en Tunisie est toujours concentrée sur les personnes physiques à hauteur de 27%, alors que la pression fiscale imposée aux entreprises est inférieure à 20%.

I.Z. 
 

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