Parlons tabou : La santé mentale
Par Blagui Hedi & Ben Amara Oussema
Parler de santé mentale fait souvent allusion à la présence ou l’absence des troubles mentaux. C’est ainsi un sujet qui fait appel à des aspects connotés d’intangibles, de péjoratifs et de néfastes.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) on définit la santé mentale comme « un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d'être en mesure d'apporter une contribution à la communauté. »
Partant de cette simple définition, on se demande alors pourquoi ce sujet est tabou, vaut-t-il vraiment la peine d’en parler et que reflète t-il réellement ?
Santé mentale, vaut-elle qu'on en parle ?
Concisément, ce sujet est digne d’être évoqué pour trois raisons principales.
La première est que les maladies mentales sont en train de se multiplier face à notre environnement de plus en plus complexe. Selon l’OMS ces maladies affectent une personne sur cinq chaque année et ceci veut dire que chaque année passée de notre vie on risque d’être atteint d’une maladie d’un tel genre avec une probabilité qui vaut exactement 20%, ce qui est vraisemblablement alarmant.
La deuxième raison se résume dans le fait que ce sujet représente la deuxième cause d’handicap dans le monde et qu’il affecte considérablement notre espérance de vie ; une personne atteinte d’une maladie mentale risque de perdre de 10 à 20 ans de sa vie en moyenne.
Cependant, les raisons derrière l’importance de ce sujet sont encore nombreuses et on peut en citer par exemple le déchirement sociétal et les coûts élevés en raison de rétablissement face à ce fardeau. Ce qui affecte encore l’économie et la société.
Ainsi, on peut se rendre compte d’une ultime importance du sujet, malheureusement enterré dans les non-dits de notre société.
Impacts sur le plan personnel et sur l’entourage
La santé mentale, qu’elle soit bonne ou affectée, génère plusieurs impacts sur le plan personnel ainsi que sur la société en général.
Sur le plan de l’individu, on peut distinguer plusieurs faits. Le rendement en travail est l’une des plus importantes conséquences de cette santé un peu particulière. La décadence de notre psychisme révèle un épuisement profond ainsi qu’un manque de sommeil et de force et donc un rendement médiocre et une productivité très affaiblie.
D’un autre côté, il y a les relations personnelles et sociétales, communément appelées : relationnel. Ce volet, quant à lui subit une relation de cause à effet qui lui est directement associé. Ceci veut dire que les troubles qui peuvent affecter notre psychisme, impactent d’une façon directe nos relations et déstabilisent en quelque sorte notre appartenance à un groupe de personnes ou autre.
En addition à ceci, il en résulte d’autres phénomènes néfastes qui détériorent remarquablement notre société comme les conduites addictives notamment la surconsommation d’alcool et la dépendance aux psychotropes.
Encore un phénomène en croissance exponentielle, celui de la mortalité par suicide, l’un des fléaux les plus remarquables de notre siècle.
Conseils pour améliorer sa santé mentale
Il est donc nécessaire au vu des faits exposés de prendre soin de sa santé mentale, il est indéniable que ce fait est devenu irréprochable par les temps qui courent. Voici donc quelques conseils amènes de maintenir une bonne santé mentale sans trop d’effort, applicables partout et en tout temps.
La première chose nécessaire et vitale si l’on peut dire c’est la nourriture saine et l’activité sportive régulière. Nous sommes tous vulnérables surtout dans notre société devant certains mets lors d’une petite faim ou peut-être pour diverses raisons par obligation, manger n’importe quoi n’importe quand ce n’est qu’une vision à court terme car cette nourriture peut affecter notre rendement ou notre santé par la suite prendre la peine de manger sainement la majeure partie du temps nous permet un meilleur rendement et nous évite tout trouble subséquent.
Quant à l’activité sportive, même qu’elle soit hebdomadaire, elle apporte un équilibre et un plus irremplaçable.
En deuxième lieu et d’une importance conséquente également, il faut savoir profiter de la vie. Absolument il est vrai que de nos jours nous n’avons plus tellement le temps de profiter des activités simples mais ces dernières sont d’une importance capitale à notre santé mentale. Je cite par exemple une sortie entre amis dans un cadre apaisant, prendre un moment de calme et de détente loin des bruits de la circulation et des nuisances sonores du bureau ou de la faculté, une méditation en quelque sorte.
Ensuite, je nomme la bête noire de notre ère : « le stress ». Essayer de l’éviter ou de le gérer peut s’avérer être une tache compliquée et ensuite s’accentuer au fur et à mesure. Comme on le sait tous, le stress est un stimulant pour beaucoup d’entre nous mais au bout d’un moment il nous affecte profondément jusqu’à nous rendre invivable. Être conscient de ce phénomène peut nous aider à faire la part des choses dans certains cas et même de le surmonter.
Pour terminer, le dernier conseil qui peut paraître négligeable mais qui ne l’est pas le moins du monde, c’est de parler de ses problèmes. Il faudrait absolument extérioriser et ne pas garder tout pour soi car à force cela peut ronger tout ce qui a de bien en nous. Nous avons tous ce confident qu’il soit ami, mari ou femme, frère ou sœur ou autre qui sera toujours là pour nous écouter et nous alléger du fardeau qui pèse sur les épaules.
Comment faire ressortir ce sujet du tabou ?
Ce sujet est devenu tabou au fil des années car directement associé aux déficiences mentales, il ne doit pas rester tel quel. La santé mentale est tout aussi importante que la santé physique. Arrêtons avec nos préjugés insérés dans notre subconscient de notre plus jeune âge. Nous parlons beaucoup trop de sport comparé aux discussions à propos de notre santé mentale, bizarroïde semble-t-il ? Mais malheureusement, cela l’est.
Finalement ce sujet et comme tout autre sujet important doit être plus présent dans notre de vie de tous les jours même si sa connotation est plus ou moins répulsive.
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