Prix Nobel de la paix : pourquoi Wided Bouchemmaoui suscite-elle la jalousie?
Ils sont partis à Oslo, chacun de son côté, fâchés tous les deux pour ne pas avoir réussi à conclure un accord sur les augmentations salariales dans le secteur privé. Mais ils se sont réconciliés à Oslo, le temps d’une cérémonie grandiose et fastueuse minutieusement préparée avec un protocole qui s’est appliqué au millimètre. Une partition qui ne souffre aucun couac. Protocole vestimentaire, gestuel, durée du discours : tout est cadré, bien réglé comme une feuille de musique. Il s’agit de Houcine Abbassi, le secrétaire général de l’UGTT et de Wided Bouchemmaoui, la présidente de l’UTICA.
Mais sans le vouloir, les organisateurs ont semé une sorte de zizanie entre les membres du quartet tunisien. La forte délégation syndicale qui a accompagné Abbassi à Oslo, a montré des signes de jalousie, voire d’énervement face à la forte sollicitation médiatique de la présidente de l'Utica, Wided Bouchammaoui, allant jusqu’à juger, selon certaines sources, qu'elle « tirait la couverture à elle, bénéficiant de moyens financiers très importants, jouant de son statut de seule femme arabe dirigeant le patronat ». Ce qui est, en partie, vrai puisque l'Utica a prévu un plan de communication pour vendre le prix Nobel aux Tunisiens mais aussi au monde entier.
Toutefois, cela ne devrait pas occulter l’essentiel. Et cet essentiel c’est ce que les quatre récipiendaires ont dit dans leur discours à Oslo, au cours de la cérémonie de remise du prix Nobel. Un discours partagé à parts égales, mot à mot, entre eux et chacun a dit ce qu’il fallait dire.
Le dialogue entre les deux centrales reprendra, certainement dès leur retour à Tunis.
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