Qui a encore intérêt à ternir l'image de Marzouki !?

 

 

Vilipendé, lapidé sur la place publique et traité de tous les noms d'oiseaux, Marzouki aura été parmi les rares présidents en exercice à avoir été l'objet d'autant de critiques et encaissé de la part de la presse de son pays ou d’une partie du peuple qu’il a dirigé autant d'humiliations et avalé autant de couleuvres. Ce qui a d’ailleurs contribué à baisser sa notoriété et à ternir son image auprès de nombreux Tunisiens.

 

Cependant, après avoir été écarté du pouvoir par les urnes, nombre d'observateurs croyaient désormais l'homme à l'abri des attaques malintentionnées. Seulement voilà, son récent discours à la conférence de Doha sur le thème «quel avenir pour les printemps arabes» a fait semble-t-il resurgir les mêmes réactions.

 

Tandis que certains journaux pointent du doigt un discours haineux et insultant envers les Tunisiens, lui clame haut et fort que certains de ses propos ont été sortis carrément de leurs contextes, allant jusqu'à lui faire dire le contraire de ce qu'il voulait véhiculer.

 

D'ailleurs, dans un post publié sur sa page officielle sur Facebook, l’ancien président tunisien a même fait part de son intention de poursuivre en justice la chaîne Al Hiwar Ettounsi à la suite de la diffusion, lors de l’émission Al Yawm Al Thamen, de quelques passages « montés » du fameux discours "controversé" qu’il a prononcé au Qatar.

 

Tandis que certains lui reprochent son obligation de réserve sur certaines questions inhérentes à la politique, à l'économie, à son successeur, l'ancien président crie au complot et estime que le montage réalisé pour la diffusion de son discours a déformé ses propos, tout en soulignant que "la justice tunisienne se doit de prendre une position claire afin de défendre les principes et les lois élémentaires pour assurer la continuité de la démocratie, de l’État de droit et des institutions".

 

Si certains estiment qu’il est de leur droit d’abhorrer l'ancien président en saisissant la moindre occasion pour régler des comptes en utilisant même des "méthodes irresponsables " doublées d'un langage de charretiers pour rabaisser plus bas que bas afin de « l’achever » politiquement, d'autres estiment que ce manque de déontologie professionnelle qui consisterait à sortir les propos d'un homme politique dans leur contexte pourrait jouer en sa faveur en lui attirant de la sympathie tout en améliorant sa cote de popularité.