Quid des promesses de création de cinq facultés de médecine et 12 hôpitaux ?
Alors que le pays s’enfonce dans une crise sans précédent et que la pandémie du coronavirus se propage à grande échelle, pour calmer la colère de magistrats qui sont en grève, presque illimitée, pour protester contre les conditions d travail, le chef du gouvernement Hichem Méchichi a annoncé la création d’un hôpital pour les juges. Belle promesse qui risque de ne pas se concrétiser, connaissant les difficultés des finances publiques. Car comme dit le proverbe » il est aisé de faire des promesses, mais difficile de les tenir ».
On ne construit pas un hôpital d’un jour au lendemain. Cela demande outre la mobilisation des fonds nécessaires, une étude de faisabilité préalable, le choix du lieu, l’acquisition du terrain et autres. A moins que le gouvernement pense transformer un hôpital public en hôpital pour les juges.
Ce genre de promesses farfelues, on en connait déjà et on en a cure.
Il y a sept ans presque jour pour jour, en novembre 2013, deux ministres du mouvement Ennahdha dans le gouvernement de la Troïka les ministre de la Santé, Abdelatif Mekki et de l’Enseignement supérieur, Moncef Ben Salem ont annoncé, au cours d’une conférence de presse conjointe, la création de cinq facultés de Médecine dans les régions intérieures.
Il s’agit de la création de trois nouvelles facultés de Médecine dans les régions du Kef, de Sidi Bouzid et de Médenine, d’une faculté de Pharmacie à Jendouba, d’une faculté de Médecine dentaire à Kasserine et d’une Ecole supérieure de gestion hospitalière à Gabès.
D’autre part, le ministre de la Santé avait fait savoir qu’une chaîne de télévision spécialisée dans le secteur de la santé verra le jour dans les prochains mois. Intervenant lors de la séance plénière à l’ANC, Abdellatif Mekki, avait défendu bec et ongles l’idée de la création de facultés de médecine dans les régions intérieures.
Trois ans après, un autre mestre de la santé, Samira Meraii avait annoncé en novembre 2016 la création pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, de 12 hôpitaux : un hôpital à Dahmani, un à Thala, un à Sbiba, un à Jelma, un à El Jem, un à Makther, un à Haffouz, un à Ghardimaou en plus d’un hôpital à Kairouan, à Gabès, à Béja et un hôpital d’enfants à Tunis, en plus de la mobilisation de de166 millions de dinars pour le rééquipement des anciens hôpitaux.
Des promesses qui restent lettres mortes et leurs auteurs n’ont jamais été questionnés. Elles n’engagent, en fait que ceux qui les croient.
Et « mieux vaut mille refus qu'une promesse non tenue ».
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