Rached Ghannouchi préoccupé par le conflit de Nida Tounes

 

Au cours d'un meeting organisé hier à Sousse à l’occasion de la Journée internationale de la femme, par le mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a violemment critiqué l'immixtion du sécuritaire dans la politique. Parlant de l'ingérence de certains membres des syndicats de la police qui fourrent le nez dans ce qui ne les regarde pas, il a dénoncé ce qu'il a qualifié la "sécurité parallèle" qui a fuité des documents classés ultra secrets aux médias.

 

"Un tel comportement constitue une atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’intégrité du pays".

 

Sur un autre plan, Ghannouchi a considéré que le gouvernement de Mehdi Jomaa "avait pris parti dans le conflit libyen en se rangeant du côté Est de la Libye" (dirigé par le gouvernement Abdallah Al-Thani reconnu par la communauté internationale).

 

Parlant de la diplomatie tunisienne il a relevé son absence sur le dossier libyen et l'a appelée à prendre une part active dans les négociations en cours entre les différents parties.

 

Sur le plan interne, Ghannouchi a souligné que la transition démocratique en Tunisie est tributaire de la présence de partis forts et unis. Il s'est montré préoccupé par les querelles intestines au sein de Nida Tounes, affirmant que son mouvement n'a rien à voir dans ce conflit.