Radhwan Ben Salah (Président de la FTH): « Le marché algérien est très important pour le tourisme tunisien »
Plus de 150 professionnels du tourisme Tunisien viennent de participer au Salon international du tourisme et des voyages (SITEV) d’Alger qui s’est déroulé su 15 au 17 mai courant. Parmi eux le président de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie Radhwan Ben Salah qui a accepté de nous livrer ses impressions sur cette forte participation, ainsi que sur ses résultats :
Sur 250 participants au Salon international du tourisme et des voyages, plus de 150 sont des professionnels Tunisiens. A quoi est dû cet intérêt accordé par les professionnels du tourisme tunisien au SITEV ?
Ce salon est le plus grand événement du tourisme et des voyages en Algérie, le pays le plus émetteur de touristes vers la Tunisie.
Conscients de cette réalité et aussi du fait qu’il y a encore un fort potentiel à développer dans ce pays frère en ciblant d’autres catégories de la clientèle algérienne que ce soit en offrant d’autres produits autre que le balnéaire ou en ne se contentant pas des touristes en provenance de régions limitrophes avec notre pays comme Annaba, Souk Ahras, Tébessa ,les professionnels Tunisiens ont participé en force au SITEV pour séduire la clientèle algérienne et s’ouvrir de nouveaux horizons.
Surtout que la relance des marchés classiques européens tarde à avoir lieu.
Lors du salon, les professionnels tunisiens ont eu de nombreuses rencontres avec leurs homologues algériens pour renforcer la collaboration dans le domaine du tourisme ?
Nous avons eu plusieurs rencontres avec les professionnels algériens pour débattre des problèmes rencontrés afin de développer notre collaboration non seulement pour ramener plus de touristes algériens vers la Tunisie, mais aussi pour encourager les touristes à visiter ce beau pays frère. On est même arrivé à débattre des offres que peuvent-nous offrir nos collègues algériens pour séduire les Tunisiens à voyager en Algérie.
Une délégation présidée par notre ministre du tourisme Mme Selma Elloumi s’est déplacée au siège du ministère algérien de l'aménagement du territoire, du tourisme et de l'artisanat où elle a eu une longue et importante rencontre avec le ministre algérien du Tourisme Ammar Ghoul.
Cette entrevue a porté sur la nécessité de la mise en application des conventions signées entre les deux pays dans le domaine du tourisme et particulièrement celles relatives au développement du produit touristique, de la formation touristique, de la commercialisation, de l'aménagement touristique et l'investissement, qui a été signée le mois de novembre dernier dans le cadre de l'exécution des recommandations de la 20ème session de la grande commission mixte tuniso-algérienne.
Les deux parties ont convenu sur l’importance d’imprimer un nouveau rythme à leur coopération pour passer à une nouvelle étape, celle d’une coopération stratégique dans le domaine du tourisme.
Quels sont les produits touristiques sollicités par les Algériens ?
Le balnéaire demeure l’élément essentiel. Mais nous découvrons à chaque salon en Algérie que les Algériens veulent découvrir d’autres niches de vacances. Ils s’intéressent au tourisme de santé, au tourisme golfique, à la thalassothérapie et heureusement qu’il y a un segment parmi cette clientèle qui dispose d’un certain niveau et qui a un bon pouvoir d’achat.
C’est pour cela qu’il faut développer et séduire cette clientèle par des actions promotionnelles conjointes entre l’ONTT et les centres médicaux.
La qualité des services dans les postes frontaliers demeure un vrai handicap pour les flux algériens ?
Les professionnels algériens ont évoqué ce problème avec les autorités. C’est un problème très important qui gêne le flux vers la Tunisie, car les Algériens sont très sensibles à l’accueil qu’on leur réserve aux frontières.
Il faut impérativement améliorer la qualité de l’accueil et des services non seulement dans les post-frontaliers, mais aussi dans les hôtels et les restaurants.
Les Algériens seraient encore une fois les sauveurs de la saison ?
R B S : Le marché algérien est très important. Nous devons faire tout pour le développer. Mais nous devons parallèlement à cela trouver des solutions pour assurer la relance des marchés classiques et pour séduire encore plus certains marchés prometteurs tels que le marché russe.
Propos recueillis par A B
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