Reprise des affrontements nocturnes: les casseurs à l'oeuvre
Dès la tombée de la nuit, des troubles ont été éclaté à Tunis et dans plusieurs régions du pays sur fond de protestation contre la hausse des prix. Les casseurs s'infiltrent parmi les protestataires pour poursuivre leurs sales besognes, un véritable crime contre leurs compatriotes.
Le scénario est partout le même, des attroupements de jeunes, parfois des enfants qui allument des pneus, et jettent des pierres contre les forces de l’ordre appelés à la rescousse. Des échauffourées se déroulent alors avec jets de pierres de la part des manifestants auxquels les policiers répliquent par de bombes lacrymogènes.
Dans le même temps, des casseurs s’infiltrant parmi les manifestants trouvent le moment propice, pour piller des magasins et braquer des badauds semant en chemin la peur et terrorisant les citoyens. Ainsi, les voitures ont été les cibles de jets de pierre à l’entrée de l’autoroute Hammamet-Sousse au niveau d’El Kabaria occasionnant des dégâts parfois graves sur les véhicules. Des automibilistes ont été victimes de braquage dans le même temps.
Des affrontements ont éclaté entre des manifestants et les forces de l’ordre à la Cité Ettadhamen. Des individus ont profité de la situation pour essayer de piller des boutiques, les forces de l’ordre ont eu recours à l’usage du gaz lacrymogène.
D’autre part des émeutes ont éclaté à Testour et à Béja.. A Nefza, les voitures de la police, la municipalité, et la recette des finances ont été incendiées. L’entrepôt municipal a également été pillé. Plusieurs individus ont profité de la situation pour essayer de piller l’entrepôt municipal.
Dans le gouvernorat de Gafsa, des manifestants ont essayé de bloquer la route au niveau du croisement entre le chemin de fer et la route nationale N°15 dans la région de Ksar Gafsa. Les forces de l’ordre ont eu recours à l’usage du gaz lacrymogène pour disperser la foule. Un agent de la protection civile a été blessé au visage lors de cette opération.
Par ailleurs, des unités sécuritaires et de l’armée nationale ont été déployées près des institutions et établissements publics dans le gouvernorat de Manouba, a indiqué le gouverneur Ahmed Smaoui. La même source a a indiqué que le trafic routier a été perturbé dans plusieurs villes (Tebourba, Jedaida) lors des funérailles de Khomsi Yérfni, décédé hier dans une manifestation nocturne à Tebourba
D’après la correspondante de Mosaïque FM à Sousse, des protestataires ont bloqué les croisements de Sidi Abdelhamid et de Kouchet Elbilik, et d’autres ont jeté des pierres sur le poste de sécurité de Bouhssina. Par ailleurs, un nombre d’individus ont tenté de piller une grande surface commerciale à Khezama mais des agents de sureté sont intervenus pour les disperser.
Le poste de police de Bouhsina (ville de Sousse) a été incendié ce soir par des manifestants, selon Shems FM.
Un groupe de jeunes de la délégation de Souk Lahad à Kébili ont brûlé des pneus pour bloquer une route menant à l’entrée de la ville. D’autres ont tenté d’attaquer un poste de sécurité mais les forces de l’ordre ont utilisé le gaz lacrymogène pour les disperser. En outre, des unités militaires ont été déployées devant une grande surface au centre ville de Kébili alors que des renforts ont été envoyés pour protéger les différents postes sécuritaires.
Dans le gouvernorat de Nabeul on signale des affrontement nocturnes à Korba. A Kélibia, le délégué Mourad Belhaj, a confié à Mosaïque FM que des unités de l’armée nationale ont été déployées au centre ville pour protéger les institutions publiques et privées et les agences bancaires. Il a souligné en revanche, que le calme est revenu dans la ville.
D’autre part, des marches de protestations pacifiques pour dénoncer la cherté de la vie ont été organisées, mardi, à Jebeniana et à Sfax, à l’appel des coordinations régionales de la campagne “fech nestanou”. Des unités de l’armée nationale ont été déployées près des institutions et établissements publics à Jelma (gouvernorat de Sidi Bouzid) après que des heurts ont éclaté, mardi, entre manifestants et forces de l’ordre.
Les protestataires, dont plusieurs des écoliers et lycéens, ont bloqué la route nationale n°3 reliant Tunis à Gafsa, mis le feu à des pneus et lancé des pierres sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Auparavant, plusieurs manifestants se sont rassemblés devant le siège de la délégation de Jelma pour protester contre la hausse des prix et les nouvelles charges fiscales imposées par la loi des finances 2018.
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