Résistance éditoriale
Vérité de la Palice. La presse tunisienne et en particulier l’audiovisuel serait quasiment de gauche. Plutôt militant que professionnel.
Quasiment ! Un simple euphémisme d’usage. La majorité de ses animateurs, serait de gauche, la totalité de ses chroniqueurs, sortirait tout droit de l’Union générale d’étudiants tunisiens (UGET), ses invités le seraient encore, à de très rares exceptions près. Structurellement inféodé à un capital « collabo » ( pour reprendre leurs enchères rhétoriques), l’audiovisuel tunisien privé, agirait ainsi comme un instrument de gauche au service d’une bourgeoisie, lugubrement, prédatrice. Le goût du lucre et la sacro-sainte guerre contre les anticoloniaux de tous poils, explique le reste.
Le capital « ex-croit » de la mainmise étrangère sur l’économie tunisienne, ses journalistes représentent la légion culturelle étrangère : française, iranienne, allemande, russe…… Des exceptions ? Bien sûr. Quelques éclaircies.
Dans la limite de la dose prescrite. Le capital ne change pas de propagande avant de changer de fusil d’épaule. On le comprend, parfaitement. Les journalistes ne peuvent jouer leur carrière, cependant certains commencent à pousser un peu plus loin les frontières de l’exercice.
Des noms ? Bien sûr. Deux animateurs au moins résistent. Rafik Bouchenak et Oumayma Ayari, pour ne pas les citer.
Le premier, dirigeant un mag matinal plutôt léger et facétieux, devenu par la force des monolithismes ailleurs, l’unique espace pluriel de la radio tunisienne. Raf Mag est désormais porté à l’écran, avec moins d’audace, hélas…..
La seconde officie en Cendrillon des ondes. Quelques émissions de variété, devenues au fil de l’eau des tribunes honnêtes face aux éradicateurs toutes ondes confondues. Elle ajoute encore au raf mag, une bonne dose de simplicité et d’éthique, quelquefois, perdue, dans la course à l’audimat…. Nous avions cité deux animateurs. Nous pourrions nous tromper.
Toutefois, les résistants éditoriaux ne seraient guère légion. Loin d’être roquets, la bourgeoisie et la gauche au pouvoir, se défendent bien à l’antenne.
Les exceptions confirment malheureusement la règle et l’audiovisuel tunisien, demeure dans de beaux draps…..
Votre commentaire