Riadh Barrouta, martyr du devoir- son agresseur mérite la peine de mort ?
L’officier de police Riadh Barrouta victime d’une attaque à l’arme blanche à la Place du Bardo mercredi matin a succombé jeudi en milieu de journée à ses blessures malgré les soins intensifs qui lui ont été prodigués.
Grièvement blessé au cou, il a été transféré à l’hôpital de la Rabta où il a subi une opération chirurgicale avant d’être admis à l’unité de soins intensifs. Un nouveau martyr tombe au champ d’honneur victime du terrorisme, désormais à visage ouvert, qui vise les forces de sécurité considérées comme « taghout » (tyran).
Capitaine dans la brigade de la police de la circulation, le défunt qui était âgé de 53 ans officiait tous les matins pour faciliter le trafic au Rond-Point de la Place du Bardo, tout proche de l’Assemblée des représentants du Peuple.
En tant que cadre actif des services de sécurité, il était à moins de deux ans de la retraite. Il laisse derrière lui une veuve et trois orphelins.
Selon sa sœur Ferdaous, le capitaine Riadh Barrouta était visé par le terroriste qui l’a attaqué en criant : « voilà leur chef, il faut qu’il meure ». L’agresseur Zyad Mohamed Gharbi s’est enfui en courant après avoir commis son méfait. C’est à la présence d’esprit d’un passant qui lui a donné un croche pied qu’il doit d’avoir été arrêté sur la scène du crime. D’ailleurs le comportement des citoyens au cours de cette attaque a été exemplaire.
Le terroriste âgé tout juste de 25 ans, inconnu des services de police n’est pas dépourvu de diplômes. Il est détenteur d’une maitrise de gestion. Il est présenté par le ministère de l’intérieur comme un « élément takfiriste » Ce qui pose la question de la radicalisation des jeunes et leur recrutement par les réseaux terroristes.
Le traitement sécuritaire est certes indispensable mais il faut une action multiforme en profondeur avec les outils de l’éducation, de la sensibilisation et d’une lecture non dogmatique de la religion islamique.
La veille de son forfait il a écrit un post dans lequel il faisait allusion à son acte en publiant une photo de l’arme du crime, rappelle-t-on.
Cela pose évidemment aussi la question de la peine qui doit lui être infligée. Plusieurs voix réclament pour ce genre de crime la peine extrême, la peine de mort. Car pour elles, l’attaque d’un officier de police dans l’exercice de ses fonctions est une circonstance aggravante. C’est cette peine qui est d’ailleurs prévue dans la loi antiterroriste pour ce genre de forfait.
Selon Sofiène Selliti le porte-parole du Pôle antiterroriste, Zied Gharbi alias Zied Abou Zied sera traduit devant ce Pôle vendredi matin.
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