Saïda Agrebi crie à l’injustice depuis Paris
Quelques semaines avant d’éditer son livre : « Destin d’une mère trahie par les…. De la Patrie : Parcours d’une Combattante de cœur », l’ancienne présidente de l'Association tunisienne des mères (ATM), Saida Agrebi s’est exprimée pour la première fois depuis la révolution sur une radio Tunisienne à travers les ondes d’Express FM.
Depuis Paris où elle vit en exil forcée, Saida Agrebi est revenue sur sa pénible situation actuelle.
Bien qu’aucune charge n’ait été retenue contre elle et bien que la justice française l’ait innocentée dans un procès qui a été intenté depuis des années par les autorités tunisiennes, Saïda Agrebi a indiqué que les autorités tunisiennes ont refusé de lui renouveler son passeport, la privant, ainsi, d’avoir une identité et un statut pour pouvoir se déplacer : « Bien que ce soit un droit constitutionnel des plus élémentaires, on s’est acharné sur moi et on continue à me priver de mon passeport. Je n’ai même pas pu assister aux funérailles de mon fils unique bien que j’aie remué ciel et terre pour rentrer à Tunis et venir lui dire adieu avant son enterrement. »
Saïda Agrebi a ajouté : Je n’ai pas droit à ma retraite, on m’a volé tous mes biens et je ne peux même assurer l’éducation de mes petites-filles ».
Dans son témoignage, elle a indiqué que durant son exil forcé loin de sa patrie, elle a vécu dans la terreur, la tristesse et même le besoin.
Revenant sur l’Instance Vérité et Dignité, elle a indiqué qu’elle ne croit pas qu’il y a de justice transitionnelle, ajoutant dans ce sens : « C’est une justice basée sur la vengeance. Il y a un traitement sélectif et les dossiers sont traités au cas par cas ».
Par ailleurs, elle est revenue sur sa relation avec l’ancien président, Zine Abidine Ben Ali, indiquant qu’il la surnommait « la militante ». Elle a ajouté : « Il m’a présenté ses condoléances pour le décès de mon fils. Et il m’a dit qu’on pouvait me confisquer tous mes biens, mais personne ne pouvait renier mon militantisme".
Il est à signaler que malgré son deuil et l’éloignement de ses petites-filles, Saida Agrebi essaye de se reconstruire à travers l’associatif auquel elle s’est toujours consacrée.
Elle a même créé en France une ONG Internationale appelée OISAT/WASAT pour la Solidarité, l’Amitié la Tolérance et la Paix.
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