Saida Agrebi: "(Destin d’une mère légende vivante) retrace ma vie"
Depuis qu’elle a quitté la Tunisie en juillet 2011, Saïda Agrebi s’est plutôt montrée très discrète. A l’occasion de la sortie récente de son livre « Destin d’une mère légende vivante -2021 », l’ex-Présidente de l’Organisation Tunisienne des Mères a accepté d’accorder cette interview à Espace Manager :
Espace Manager: Vous venez de publier votre dernier livre, le 9 Avril, pouvez-vous nous le présenter ?
Saida Agrebi: « Destin d’une Mère Légende Vivante », le parcours d’une combattante, représente mon autobiographie et le cursus de ma vie. Ayant l’âge des Nations Unies, 75 ans, née à Tunis, dans le quartier de Bab Souika, de nationalité tunisienne, et résidant en France depuis 2011, je me considère avec fierté citoyenne du monde.De mes premières années à Saint Germain, Ezzahra Tunisie, jusqu’à mon arrivée en France en Juillet 2011 à Saint Germain des Près à Paris.
Les circonstances de mon arrivée en France, la tragédie du décès de mon fils unique à l’âge de 37 ans le 9 avril 2015 au Maroc, m’ont amené à écrire cette biographie reprenant les quatre étapes principales de ma vie. De mon enfance à Tunis à mon parcours scolaire et universitaire, en passant par mes expériences professionnelles et associatives, nationales et internationales) à mon exil en France depuis plus de 10 ans.
Privée de la possibilité d’accompagner mon enfant unique vers sa dernière demeure, bouleversée par cette tragédie, j’ai transformé mon exil en vie paisible parisienne, une seconde vie.
La distinction "Légende Vivante" m’a été discernée par les instances internationales en juin 2015, lors du Sommet des Chefs d’État de l’Union Africaine à Johannesburg « Femmes d’Excellence Légendes Vivantes. Honorée en tant que Femme Leader Africaine par cette instance avec Mesdames MANDELA, ZUMA, JOHNSON, Banda et BENNETT.
Que représente pour vous l’mage de la couverture de votre livre ?
La première couverture représente 3 photos significatives de ma vie, celle de mon fils le jour de son mariage en costume traditionnel, celle de la mosquée Hassen II à Casablanca où mon fils Paix à Son Âme a fait sa dernière prière deux heures avant de décéder et la mienne en deuil prise à Djeddah pour lui faire une omra. La quatrième couverture contient le trophée Légende Vivante et le résume de l’auteure.
Édité, publié, commandé chez Sydney Laurent Éditions France, Google, Amazone, le livre est traduit en arabe à Abu Dhabi et en anglais à Londres.
Comment avez-vous réparti le contenu des 15 chapitres de votre livre ?
La préface est de la plume de Monsieur Olivier Giscard d’Estain, les témoignages de la plume des personnalités qui m’ont soutenue et côtoyée.
Une partie est consacrée à ma scolarité secondaire et universitaire en Tunisie et mon parcours académique aux USA. Mes sept années d’expériences post universitaires aux universités américaines de Maryland Berkeley Californie ainsi que les diplômes obtenus avec Honneur.
Mes expériences professionnelles en Tunisie, lancement des programmes de santé reproductive et de planning familial pour l’émancipation des femmes ainsi que les caravanes multidisciplinaires pour rapprocher les services des populations démunies ou éloignées (thèse d’UC Berkeley en 1976).
Mes 3 mandats parlementaires à la Chambre des députés à Tunis. Mon parcours professionnel international, en tant que présidente de la femme arabe à l’OAT, Ligue des États Arabes durant 11ans au Caire, Baghdad, Tunis.
En tant que parlementaire Pan Africaine, au PAP à Durban en Afrique du Sud et coordinatrice de la Société Civile de l’ECOSOCC Union Africaine Addis Abeba ;
Mon militantisme associatif et citoyen à travers la création ou l’adhésion aux ONG Nationales ATM/OTM ou Internationales OISAT/WASAT, FAS,OMF,ADA…
Ma spiritualité, mon africanité, mes procès et mon partenariat avec les ONG.
Comment vivez-vous votre seconde vie en France ?
La France terre d’asile et d’accueil m’a réhabilitée dans tous mes droits. La France pays des Valeurs Républicaines et des Droits humains, m’a permis de vivre mon intégration dans le respect, la tolérance, la liberté, la sécurité et le bien-être vital dans un mieux vivre social.
Francophone, je n’ai eu aucune difficulté à m’adapter à la culture française, en respectant les droits et les lois de mon beau pays d’adoption.
La création d’une ONG Internationale à PARIS OISAT/WASAT régie par la loi 1901 des associations pour promouvoir la solidarité, l’amitié, la tolérance et le mieux vivre ensemble notamment parmi les membres de la Diaspora m’a permis de contribuer à mon niveau aux valeurs universelles.
Mais vous continuez à essayer de revivre dans votre pays ?
Evidement je suis prête à revenir dans mon pays et à affronter tout ce qui a été tramé sur mon dos devant une véritable justice indépendante en Tunisie dans un réel Etat de droit.
Votre commentaire