Sale temps pour les migrants, les réfugiés, les binationaux…
Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie vient d’éditer le communiqué suivant sur la situation des migrants :
« Ils sont les mal-aimés de tous les Etats… Le monde mondialisé est ainsi fait qu’on les retrouve sur toutes les frontières, sur les radeaux de la Méduse, en Méditerranée et ailleurs, bravant les pires dangers, risquant souvent leur vie…. Toujours à la recherche d’une vie meilleure loin de chez eux, chassés par la misère ou la guerre..
Dans le contexte actuel, marquée par la prolifération du terrorisme dans sa version jihadiste, au Moyen Orient, en Europe et chez nous… les migrants sont les boucs émissaires des gouvernements impuissants face aux attentats barbares.
En France, le gouvernement socialiste est décidé à faire voter un amendement de la Constitution afin de permettre la déchéance de la nationalité comme un moyen de lutte contre le terrorisme. Ce sont les doubles nationaux qui sont ciblés par cette procédure, autant dire les musulmans, les enfants de migrants et autres Arabes de France... L’affleurement dans la loi fondamentale du « pays des droits de l’Homme » d’un racisme d’Etat jusque-là honteux est dénoncé par beaucoup des juristes, des intellectuels et par toutes les associations civiques.
De ce côté-ci de la Méditerranée également, le racisme pointe de plus en plus son nez. Et les tentatives misérables pour le minimiser ou l’occulter n’y feront rien… Outre le racisme ordinaire, sous forme de vexations et d’humiliations quotidiennes en particulier contre les citoyens à la peau noire, on assiste régulièrement à des violences racistes notamment contre des migrants subsahariens résidant dans notre pays…
Alors que des campagnes s’organisent pour l’abrogation des lois scélérates, comme la loi 52-92 ou l’article 230 du Code pénal, qui perpétuent des pratiques policières et judiciaires insupportables contre les jeunes, il est grand temps qu’une loi contre le racisme et toutes les formes de discrimination soit mise en place. La transition c’est aussi la lutte contre « un ordre moral » d’un autre âge. »
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