Selon un rapport de la Chambre des Communes britannique, Ennadhdha, est un mouvement islamiste de culture démocratique
Le rapport publié lundi par la commission des affaires étrangères de la Chambre des Communes, la chambre basse du Parlement britannique sur l’islamisme ou islam politique a pris le contrepied du rapport du Foreign office, le ministère britannique des affaires étrangères en faisant la distinction entre l’islamisme démocratique et celui qui est violent. Dans la première catégorie, il place le mouvement tunisien Ennahdha qu’il prend en exemple quant à l’attachement d’un mouvement islamiste à la culture démocratique.
Rejetant une seule définition de l’islam politique, le rapport indique que dans leur approche de la démocratie, les islamistes ont parfois souligné une compréhension très mécanique qui assimile la démocratie aux élections et réduit les élections à un résultat de «gagnant» et de «perdant». Pour lui « Il y a un risque que cette définition ne tienne pas suffisamment compte des aspects plus larges de la culture démocratique, comme le partage du pouvoir et la gouvernance inclusive.
En ce qui concerne la façon dont ils se sont comportés au pouvoir, certains partis politiques islamistes - en particulier Ennahda en Tunisie - ont montré une plus grande acceptation d'une plus large culture démocratique, y compris un engagement à renoncer au pouvoir après la défaite électorale. » Le rapport parlementaire fait la distinction entre islamistes dogmatiques et islamistes pragmatiques.
Dans cette catégorie, il place le mouvement Ennahdha en Tunisie et le PJD(parti de la justice et du développement) au Maroc. Selon lui ces deux partis ont articulé leur idéologie islamiste dans un sens large, à travers la promotion des politiques sociales.
Le rapport souligne enfin que « sur la base de l'expérience de la Tunisie, l'Islam politique pourrait dans certains pays constituer une alternative démocratique pour le développement politique, social et économique et un contre-exemple contre des idéologies plus extrémistes ». « Il existe des cas où des groupes islamistes politiques ont inspiré des individus à commettre des actes de violence; Le fait que ces personnes aient quitté ces groupes pour le faire n'excuse pas les groupes d'une certaine responsabilité. Néanmoins, la grande majorité des islamistes ne sont impliqués dans aucune violence », conclut-il.
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