Slim Riahi fustige les « putschistes silencieux » parmi « les symboles de l’ancien régime
Réagissant à la tentative de coup d’Etat en Turquie et ses éventuelles répercussions en Tunisie, Slim Riahi, président de l’UPL y voit la fin des rêves de certains putschistes « silencieux » en Tunisie, « un petit groupe d’opportunistes parmi les symboles de l’ancien régime, rejetés par la machine démocratique et qui n’ont pas trouvé de place au sein des différents partis politiques actuels ». Ceux-là, ajoute-t-il « n’ont pas encore digéré les pas accomplis en Tunisie pour consacrer la liberté et redonner l’autorité au peuple qui décide de celui qui le dirige à travers l’urne et non à travers les tanks ou les casernes ».
« Ils se mettent à l’affut pour tenter de profiter de nos erreurs, se montrent à chaque occasion pour faire passer leurs agendas et leurs fausses promesses tout en étant impatients de revenir au temps où ils appelaient le coup d’Etat « le changement bienfaisant » et la dictature « l’ère du changement ».Et Slim Riahi de poursuivre : « A ceux là, je dis que le Tunisien quand le moment de vérité arrive ne croit qu’à la sacralité de l’urne, en dépit de la dureté des circonstances au cour de la phase transitoire après la révolution ».
Le président de l’UPL pointe du doigt ensuite ceux qui auraient souhaité le succès du putsch contre Erdogan par dépit envers Ennahdha et dans l’espoir de l’éloigner du paysage politique tunisien. « Cette attitude qui porte une volonté d’exclusion et une position radicale n’est pas celle que je préfère et n’est point conforme à mon avis avec l’inévitabilité de notre cohabitation avec toutes nos sensibilités politiques au sein de cette patrie qui est capable à nous rassembler ensemble ».
Se basant sur sa connaissance des coulisses de la politique à partir de la rencontre de Paris (entre Essebsi et Ghannouchi en août 2013) et les événements qui l’ont suivi, Slim Riahi en tire la conclusion qu’ « Ennahdha est très satisfait de sa tunisification et qu’il a beaucoup fait évoluer ses idées et ses orientations, et de ce fait, ne peut être comparé à aucun des mouvements islamistes existants dans le monde. De même il ne doit sa place dans le paysage politique qu’au million de voix des Tunisiens qui l’ont élu du fait de leurs penchants islamo-conservateurs, ce qui est un droit garanti par la Constitution »
L’existence d’Ennahdha aux côtés des laïcs et des gauchistes est une belle image de la Tunisie que nous devons préserver dans le cadre du respect de la Constitution et de la Loi car aucun de nous ne veut revenir à l’exclusion, aux procès politiques, la répression et l’exil forcé »
Revenant à Erdogan Slim Riahi l’appelle à tirer profit de l’opposition du peuple turc au putsch pour renforcer les acquis de la Turquie en matière de libertés et de réformes de même qu’il doit réviser sa politique étrangère notamment en ce qui concerne le dossier de la Syrie.
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