Sur la version sioniste de Biden …
Par Mahjoub Lotfi Belhedi, Spécialiste en réflexion stratégique
Au fond d’une matrice idéologique et politique sioniste complexe, l’autoproclamation du statut « sioniste » par le président Américain « Joe Biden » lors d’une cérémonie de Hannouka (fête juive hivernale qui dure huit jours) à la Maison Blanche n’a fait qu’accentuer la confusion auprès du grand public à son paroxysme !
Sommes-nous en présence d’un amuse-gueule préféré des spécialistes en linguistique ou au contraire le menu sioniste peut être proposé sous différentes recettes culinaires ?
En privilégiant l’hypothèse d’un menu sioniste à multiple sauces présenté sous divers couverts, tantôt en format pur et dur, tantôt en version plus soft, l’internationale sioniste classique (celle du premier congrès sioniste de Bâle en 1897) se trouve fortifier davantage par l’adhésion d’une large élite politique américaine hautement influente « qui obéit littéralement au verset 3 du livre de la Genèse, chapitre 12, selon lequel il est nécessaire de bénir Israël pour être béni en retour. Il croit que le retour des juifs en Terre sainte, la création de l’État d’Israël (1948) ou encore la prise de Jérusalem (1967) sont les signes annonciateurs du retour du Christ confirmant les prophéties vétéro et néo-testamentaires ».
Assurément, après une longue histoire de conflits sanglants opposant les adeptes de l’Ancien testament (la Torah) à ceux du Nouveau testament (la Bible) sur la question de crucifixion du Jésus, l’ère de la mondialisation (convergence d’intérêts stratégiques oblige) et la composition confessionnelle des USA (70 % des citoyens américains se disent chrétiens dont 48 % protestants et 20 % catholiques) ont changé diamétralement la donne en faveur d’une réconciliation solide et durable entre les deux faux-jumeaux et le développement d’une forme de joint venture regroupant les sionistes de confession juive aux sionistes chrétiens américains via la création d’une organisation hyper-puissante « Christian United For Israel » (CUFI) qui « se compose de plus d’un million de membres depuis mars 2012. Son succès grandissant serait dû notamment à son dirigeant charismatique et médiatisé, le pasteur texan John Hagee qui aurait reçu l’appel divin de rassembler les chrétiens et les juifs en l’honneur d’Israël… ».
En vertu de cette alliance sacrée solidement institutionnalisée, on peut déduire que « Biden », le catholique pratiquant, ne s’est pas trompé d’enseigne en s’autoproclamant « Sioniste ».
La dessus vraiment rien de surprenant !
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