Taboubi a-t-il rencontré en catimini des représentants d'organisations palestiniennes ?

Selon l’agence de presse italienne NOVA, la démission du secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, s’inscrit dans un climat de fortes tensions politiques et syndicales en Tunisie, marqué par une détérioration progressive des relations entre la centrale syndicale et la présidence de la République, ainsi que par de profondes divisions internes au sein de la principale organisation syndicale du pays.
Si les motifs officiels de cette démission n’ont pas encore été rendus publics, les relations entre l’UGTT et la présidence s’étaient nettement dégradées ces derniers mois. En août dernier, le siège central du syndicat avait été la cible d’une tentative d’intrusion par un groupe extérieur à l’UGTT, scandant des slogans hostiles et appelant à la dissolution de l’organisation, selon la direction syndicale. Ces accusations ont toutefois été rejetées par le chef de l’État, qui a assuré que les forces de sécurité avaient été déployées pour protéger le siège et prévenir tout affrontement.
Le climat autour de Noureddine Taboubi était également alourdi par la controverse liée à certaines de ses rencontres avec des représentants de factions palestiniennes, notamment le FPLP, le Hamas et le Jihad islamique. Présentées par l’UGTT comme un geste de solidarité historique avec la cause palestinienne, ces réunions ont suscité de vives critiques sur les plans national et international, accentuant la pression politique et judiciaire sur la direction syndicale.
Dans ce contexte tendu, la confirmation de la démission de Taboubi ouvre une période d’incertitude pour l’UGTT. Acteur central de l’équilibre politique et social tunisien, le syndicat devra désormais surmonter ses divisions internes et redéfinir ses relations avec un pouvoir exécutif de plus en plus centralisé, à un moment crucial où la Tunisie tente de relancer son économie et de restaurer la stabilité sociale.
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