Tebboune: l'armée algérienne n'a jamais franchi les frontières tunisiennes"

Dans un discours fort et sans ambiguïté prononcé ce mardi devant le Parlement algérien réuni en ses deux chambres, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a tenu à réaffirmer la solidité et la centralité des relations algéro-tunisiennes, tout en mettant en garde contre des tentatives qu’il qualifie de malveillantes visant à semer la discorde entre les deux pays voisins.
Évoquant des « manœuvres orchestrées par des esprits étroits », le chef de l’État algérien a dénoncé des tentatives de déstabilisation cherchant à fragiliser un lien qu’il a décrit comme historique, stratégique et profondément enraciné dans la mémoire collective des deux peuples. Selon lui, ces efforts visent à porter atteinte à une relation fondée sur la solidarité, la confiance et le respect mutuel.
Abdelmadjid Tebboune a insisté sur une conception indissociable de la sécurité entre les deux pays, affirmant que la stabilité de la Tunisie est directement liée à celle de l’Algérie, et inversement. Cette déclaration s’inscrit dans une vision régionale où la coopération sécuritaire et politique apparaît comme un rempart face aux menaces extérieures et aux tentatives d’ingérence.
Le président algérien a par ailleurs tenu à lever toute ambiguïté concernant le respect de la souveraineté tunisienne. Il a rappelé que l’Algérie n’est jamais intervenue dans les affaires intérieures de la Tunisie et que son armée n’a jamais franchi les frontières tunisiennes, réaffirmant ainsi le principe de non-ingérence qui guide la diplomatie algérienne.
S’exprimant sur la situation en Tunisie, Abdelmadjid Tebboune a affiché une confiance marquée dans la résilience du peuple tunisien et dans son esprit national. Il a rejeté toute tentative visant à présenter la Tunisie comme un État vulnérable ou « facile à déstabiliser », estimant que cette lecture est à la fois erronée et méprisante à l’égard de l’histoire et de la capacité de résistance du pays.
En conclusion, le président algérien a averti que certaines parties, régionales ou internationales, misent sur l’affaiblissement du lien fraternel entre Alger et Tunis dans l’espoir de rendre l’un ou l’autre plus vulnérable. Une stratégie qu’il juge vouée à l’échec, tant la relation entre les deux pays repose sur des fondements solides, forgés par l’histoire, les luttes communes et une vision partagée de la stabilité régionale.
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