TICAD 8 ouvre-toi !

Par : Mahjoub Lotfi BELHEDI
Universitaire, spécialiste en Droit et en Questions stratégiques
D’habitude, après les moments d'euphorie, l’heure de vérité arrive avec son lot d’actif et de passif.
A cet égard, la TICAD 8 ne déroge pas de cette norme comptable universelle.
Voyons ça de plus près !
- Une organisation bien ficelée :
S'appuyant sur une synergie Tunis-Japonaise efficiente en termes d'organisation et de logistique …
- Une présence de chef d’Etats africains en deçà des attentes :
Comparativement à la 6 ème édition de la TICAD tenue au Kenya en 2016, on constate l’absence de plusieurs présidents africains impactant relevant de la catégorie des poids lourds à l'échelle continentale.
Au final, la TICAD 8 a accueilli seulement huit présidents (Sénégal, Comores, Gambie, Seychelles, Guinée-Bissau, Burundi, Centrafrique et Madagascar)…
- Une opacité totale sur les critères de présélection des projets :
Pourquoi ce projet est retenu et l'autre rejeté ? Un mutisme total plane tout autour de cette question capitale !?
- Un format « investment » totalement incompatible à la vocation triangulaire de la TICAD :
Les structures tunisiennes directement impliquées dans la présélection des projets se sont trompées d’adresse en privilégiant la porte bilatérale au détriment d’une vision tripartite « Ticadienne » par excellence, et au lieu de s'associer activement dans des mégaprojets régionaux á forte chance d'être acceptés par la partie nippone, on préfère toujours jouer seul dans un monde des affaires qui fonctionne en réseau…
Résultat comptable : Un bilan sans actif consolidé !
Résultat extra-comptable : Que des promesses , rien que des promesses …
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