Tunisair et Tunisair Express: Quel avenir pour les lignes vers la Libye face à la concurrence des compagnies de ce pays ?

Tunisair et Tunisair Express: Quel avenir pour les lignes vers la Libye face à la concurrence des compagnies de ce pays ?

Comme annoncé depuis plus qu’un mois sur les colonnes d’Espace Manager (Voir article), les compagnies aériennes libyennes ont envahi progressivement le ciel tunisien, pour relier les aéroports libyens de Miitiga à Tripoli, de Benina à Benghazi, ainsi que celui de Misrata à l’aéroport de Tunis-Carthage.

Suite au récent lancement par la compagnie aérienne libyenne privée Medsky Airways de lignes régulières desservant les aéroports de Tripoli et de Misrata à l’aéroport de Tunis Carthage, le nombre de compagnies aériennes libyennes opérant sur la Tunisie est porté à 7, à savoir Libyan Airlines, Afriqiyah Airways, Berniq Airways, Fly Ola, Libyan Wings Airlines, Buraq Air et Medsky Airways.

Ces compagnies libyennes proposent des offres à des tarifs réduits avec des ponctualités, des services de qualité ultra-premium, des avions neufs et du poids des bagages tolérés par passager allant jusqu’à 40 kilos. Les prix imbattables des billets d'avion proposés par les compagnies libyennes sur leurs lignes vers la Tunisie s’expliquent notamment par le prix du kérosène qui est moins cher en Libye qu’en Tunisie.

Face à cette panoplie d’offres attractives et séduisantes, la rentabilité des lignes aériennes entre la Tunisie et la Libye, assurée par les compagnies tunisiennes Tunisair et Tunisair Express, est plus que jamais menacée.

Et les compagnies aériennes nationales pourraient se voir obligées de ne plus desservir Tripoli et Benghazi et de fermer ces lignes qui étaient jadis les plus lucratives, à moins d’une décision politique qui garantira la continuité de ces lignes aériennes pour répondre aux besoins de déplacement des familles et des professionnels ainsi qu'au renforcement des synergies entre les deux pays frères !

Reste à signaler que Tunisair a déjà réduit le nombre de ses dessertes vers Tripoli qui sont passées de sept à trois par semaine. Ce qui a été considéré par certains observateurs comme un premier pas vers la fermeture éventuelle de cette ligne.

I.Z.

Votre commentaire