Tunisie: bilan satisfaisant des indicateurs énergétiques
Selon les prévisions, la demande énergétique évoluera à un taux annuel moyen de 6% durant le XIe plan de
développement (2007-2011), pour atteindre, en 2021, environ 32 TWh (terawattheure) (1TWH = 1000 GWH) avec une puissance installée de l'ordre de 7500 MW.
Pour ce qui est de l’exploration et de la prospection pétrolière et jusqu’à fin mai 2010, les indicateurs ont démontré une nette croissance de l'effort d'exploration et de développement, par rapport à la même période de l'année écoulée. Le nombre total de permis en cours de validité s'élève, jusqu'à fin mai 2010, à 55 permis, contre 44 en mai 2009.
Ainsi, 57 compagnies nationales et étrangères opèrent, aujourd'hui, dans le domaine de la recherche et de la prospection pétrolière.
Idem, pour le nombre de forages d'exploration qui a connu une montée significative, passant de 3 à 8, durant la période 2009-2010.
Cette période a été marquée, également, par l'attribution de deux permis de prospection ''Rafraf'' et ''Azmour'', outre l'abandon du permis de prospection ''Guellala''.
S'agissant des ressources énergétiques, elles ont enregistré une croissance de 4,7% en comparaison avec le mois de mai 2009, passant de 3201 ktep à 3351 ktep. La production nationale a, pour sa part, évolué avec un taux de l'ordre de 19%.
En contre partie, les ressources en pétrole et en électricité primaire, ont enregistré une régression de l'ordre de 6,3% à 9,4%.
La demande en produits énergétiques a connu une hausse minime par rapport à la même période de l'année 2009, passant de 3093 ktep à 3239 ktep.
Concernant le gaz nature, les prévisions indiquent que la Tunisie pourrait devenir, à long terme, un pays exportateur de gaz naturel en cas de confirmation des réserves probables et possibles.
Cette perspective se justifie, également, par la réalisation de plusieurs projets de développement de l'infrastructure énergétique, dont notamment, le doublement de la capacité du gazoduc transtunisien.
Les projets réalisés en 2009, à l'instar du champ Hasdrubal ou le projet "gaz du sud", vont permettre à la Tunisie de dégager un excédent du bilan gazier qui va atteindre environ 2 Mtep en 2012 et pourra offrir éventuellement au pays l'opportunité d'écouler ce produit sur d'autres marchés.
En effet, l'année 2009 a vu la concrétisation de l'objectif fixé par le programme présidentiel visant à raccorder 500.000 abonnés au réseau de gaz naturel (contre environ 250.000 à fin 2005), outre la mise en place du plan directeur pour le développement de l'infrastructure du gaz naturel.
Ce plan permettra en 2010, de raccorder 70.000 bénéficiaires, contre 28.000 en 2005. Il vise le raccordement de 75 villes supplémentaires au réseau national, à l'horizon 2011, avec notamment des boucles régionales au Sud et au Nord du pays, afin d'atteindre l'objectif de 800.000 abonnés en 2014.
Par ailleurs, les énergies renouvelables ne sont pas en reste. En effet, le Programme National pour la Maîtrise de l'Energie prévoit, pour la période 2008-2011, l'élévation du taux des énergies renouvelables de 1% à 4%, à l'horizon 2011.
Avec les projets en cours, la Tunisie sera parvenue au maximum de la capacité possible de production d'électricité à partir de l'énergie éolienne pour le réseau électrique national avec 240MW fin 2011, contre 25 MW en 2004.
Enfin, pour ce qui est du principe de production simultanée d'électricité et de chaleur, plus connu sous le nom de Cogénération, la Tunisie fait de son mieux pour développer l’une des techniques les plus efficaces énergétiquement.
La capacité des projets de cogénération mise en place en 2010 est de l'ordre de 10 MW. La capacité globale installée, à l'heure actuelle, est à hauteur de 50,5 MW.
Quant aux programmes d'audit énergétique, les cinq premiers mois de l'année courante ont été marqués par la signature de 15 nouveaux contrats programmes, dont une dizaine ont été dédiés au secteur industriel, trois au secteur résidentiel, un contrat programme voué au transport et un autre au secteur tertiaire.
S'agissant des contrats programmes réalisés et en cours de réalisation, ils s'élèvent à 40, dont la majorité (32 contrats) ont été accomplis dans le secteur industriel.