Tunisie - BM : Plus de 125 millions de dollars pour améliorer l’accès à des services de santé résilients

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 125,16 millions de dollars, dont un don de 17,16 millions de dollars du Fonds de lutte contre les pandémies, pour appuyer les efforts de la Tunisie en vue d’améliorer l’accès à des services de santé résilients, de qualité et mieux préparés aux urgences. Ce soutien s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement du système de santé tunisien.
Cette initiative nationale vise à renforcer la préparation aux pandémies et les soins d’urgence, à moderniser les services de soins de santé primaires, ainsi qu’à améliorer la gouvernance et la numérisation du système de santé publique. Le projet appuie la mise en œuvre de la Politique Nationale de Santé (PNS) de la Tunisie, une stratégie de réforme conduite par le gouvernement et axée sur l’accès équitable aux soins, avec un accent particulier sur la prévention et la protection de la santé.
« En renforçant la résilience et la réactivité du système de santé tunisien, ce projet contribuera à garantir que tous les Tunisiens, en particulier les plus vulnérables, puissent accéder à des soins de qualité en temps utile, souligne Alexandre Arrobbio, chef des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Il s’appuie sur un partenariat solide qui a permis d’obtenir des résultats notables pendant la crise de la COVID19, qu’il s’agisse de la fourniture d’équipements de protection, du déploiement des vaccins, de l’approvisionnement en oxygène médical, du développement de plateformes numériques ou encore de la modernisation des hôpitaux et des laboratoires. Aujourd’hui, nous intensifions ces efforts pour soutenir la prestation de services de santé et la préparation aux futures pandémies à l’échelle nationale, en collaboration étroite avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé. »
Le Projet de renforcement du système de santé tunisien vise à améliorer l’accès de l’ensemble de la population à des soins de santé critiques, à des services d’urgence et à des interventions hospitalières de qualité. Il bénéficiera également directement aux agents de santé de première ligne en renforçant leurs capacités dans des domaines clés tels que la surveillance des maladies, l’épidémiologie de terrain, les soins d’urgence et l’utilisation de systèmes numériques, notamment les dossiers médicaux électroniques. Aligné sur les priorités de développement de la Tunisie, le projet contribuera à renforcer la préparation du pays en matière de santé publique et à assurer la continuité et la qualité des services essentiels.
Le projet renforcera le système de santé à travers trois volets interdépendants. Il appuiera le développement de systèmes de surveillance intégrés à l’approche « Une seule santé » et le renforcement des infrastructures de laboratoire et de santé publique, afin de garantir des capacités solides de suivi et de riposte. Il réorganisera par ailleurs les services de soins de santé primaires au niveau communautaire en promouvant la médecine familiale, en adaptant les capacités des établissements aux besoins réels, et en développant la télémédecine ainsi que les dossiers médicaux électroniques, améliorant ainsi l’accessibilité, la continuité et la qualité des soins. Il contribuera enfin à améliorer les soins d’urgence et les infrastructures hospitalières en modernisant les flottes d’ambulances, en mettant en place des systèmes de répartition géolocalisés, et en renforçant les technologies de triage et de gestion des lits, afin d’assurer une prise en charge efficace, coordonnée et équitable des prestations de service.
« La Tunisie redouble d’efforts pour améliorer la prestation des services de santé, en vue d’élargir l’accès aux soins et de les rendre plus équitables, explique Yassine Kalboussi, spécialiste de la santé à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. Ce projet soutiendra la transformation technologique et structurelle du système de santé, renforcera les capacités du personnel de santé et améliorera la qualité des services, en particulier dans les zones les plus mal desservies. »
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