Tunisie: Conseil des ministres consacré aux priorités 2011

Le Conseil des ministres s'est réuni, vendredi matin et a examiné le projet de la loi de Finances pour l'année 2011

qui comporte les prévisions du budget de l'Etat relatives aux dépenses de gestion et de développement ainsi que les ressources allouées à leur exécution et les dispositions réglementaires et fiscales susceptibles de concrétiser ces prévisions.

Le budget de l'Etat pour l'année 2011 consacre les priorités du Programmes présidentiel «Ensemble, relevons les défis» et les objectifs du 12ème Plan de développement.

Le budget de l'Etat pour la nouvelle année est estimé à 19.192 MD, contre 18.272 MD attendus en 2010, soit une augmentation de 5% et ce sur la base de l'évolution des ressources propres de 6,1% et des dépenses de développement de 7,5% en comparaison avec les prévisions de la loi de finances de l'année 2010.

Dans l'élaboration de ces prévisions, il a été tenu compte de plusieurs éléments dont, notamment, la poursuite de la maîtrise du déficit budgétaire, la réduction de la dette publique, le renforcement des contributions du budget de l'Etat au soutien de l'activité économique et la consécration de son rôle social.

Le Président de la République a souligné l'importance qu'il y a à ce que l'application des dispositions du projet de la loi de finances pour l'année à venir contribue au renforcement de la compétitivité de l'économie nationale et à l'instauration d'un climat d'affaires propre à favoriser l'investissement et l'exportation.

Le Chef de l'Etat a, également, mis l'accent sur le rôle du budget de l'Etat dans l'impulsion du rythme de développement, la promotion du contenu cognitif et technologique de l'économie nationale, la création d'un plus grand nombre d'emplois, l'amélioration des conditions de vie et l'assistance aux catégories sociales à revenus limités.

Avant de clore ses travaux, le conseil a écouté un exposé sur le projet du budget économique pour l'année 2011.

L'exposé a présenté les résultats attendus pour l'année 2010 et qui reflètent l'efficience de l'action de développement en dépit des pressions de la conjoncture économique mondiale et ce grâce aux réformes et politiques adoptées, politiques et réformes énoncées dans le programme présidentiel 2009-2014.

Les résultats attendus pour 2010 sont marqués par la relance économique reflétée par une croissance du PIB de 3,7 pour cent aux prix constants. L'investissement a, quant à lui évolué au cours de la même année de 8,3 pour cent à prix courants, ce qui a permis de créer 74000 emplois, outre l'évolution importante des exportions, l'amélioration de l'équilibre du budget de l'Etat et la réduction du taux de la dette publique.

Les résultats de 2010 font ressortir la consolidation du processus de développement social et humain, grâce à l'amélioration du revenu moyen par tête d'habitant qui a atteint 6032 dinars, la préservation des transferts sociaux en faveur des catégories à revenu limité, la poursuite de l'intérêt accordé aux secteurs de l'éducation, de la formation, de l'enseignement supérieur, de la santé et de la couverture sociale, ainsi qu'au soutien des activités culturelles, sportives et de jeunesse, en plus de l'avancement des programmes de modernisation de l'infrastructure, de la consolidation de l'action de développement durable et de l'impulsion de la dynamique de développement dans les régions.

Le conseil a examiné les caractéristiques du schéma de développement, des politiques et des programmes tracés pour l'année 2011, qui ont été arrêtés conformément aux orientations du programme présidentiel et du 12ème plan, sur la base de l'instauration d'une approche de développement efficiente visant à accélérer le rythme de développement et à diversifier ses sources afin de réaliser un accroissement du PIB de 5,4 pour cent à prix constants.

La démarche adoptée pour l'année à venir se fonde, notamment, sur la consolidation du contenu cognitif et technologique des activités économiques à travers l'impulsion de l'investissement immatériel, le développement, la création et la promotion des activités porteuses et innovantes, outre l'avancement dans l'exécution des réformes structurelles tendant à renforcer l'intégration, à développer la compétitivité de l'économie nationale et à instaurer un climat d'affaires incitatif à travers une amélioration plus grande de la qualité des prestations administratives, la modernisation du système fiscal, des services bancaires et de financement, et la mise en place d'une infrastructure technologique développée.

source: T.A.P