Tunisie : Deux ingénieurs pour surveiller l’état de plus de 7 000 mosquées!

Beaucoup d’encre a coulé ces derniers temps au sujet de la dégradation alarmante de l’état de certaines mosquées en Tunisie, notamment la célèbre mosquée Mâlek Ibn Anas à Carthage, qui bénéficiera enfin de travaux de sauvegarde et de réhabilitation, après que le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Bouhali, s’est personnellement saisi de son dossier.

Certaines voix ont, à ce propos, vivement critiqué le ministère des Affaires religieuses, estimant que l’entretien des mosquées, bien qu’il puisse être soutenu par les dons des fidèles, relève avant tout de sa responsabilité.

Il faut néanmoins reconnaître qu’avec des ressources très limitées, ce département ne peut, à lui seul, assurer un entretien digne de ces monuments.

Les retards récurrents dans le lancement des travaux de réhabilitation de certains lieux de culte — dus au manque de moyens financiers et humains, ainsi qu’à la lourdeur administrative — ne font que confirmer cette impasse qui dure depuis des années.

D’ailleurs, le fait que le ministère des Affaires religieuses ne dispose que de deux ingénieurs pour assurer le suivi de la situation de plus de sept mille mosquées à travers le pays est révélateur du manque de moyens accordés à ces lieux de culte, qui jouent pourtant un rôle social et éducatif important.

Nombre d’entre eux sont en effet accompagnés de madrasas, où les enfants peuvent suivre des cours de Coran et d’arabe, notamment pour l’apprentissage de la récitation et de la mémorisation.

B.M