Tunisie-France: Fillon pour finaliser ce qu'a commencé Sarkozy

Après le passage, l'an dernier, du président Sarkozy, qui a réussi à vendre à la Tunisie 16 avions Airbus,  le

gouvernement français essayera une année plus tard de continuer à faire avancer ses pions surtout dans le nucléaire civil et dans le transport.

On se souvient tous du discours du président Sarkozy au forum économique tuniso-français où il a vanté les mérites du nucléaire français " La France vous dit que sa technologie qui est l’une des plus sûres du monde, elle est décidée à la mettre au service du développement de vos économies". Maintenant vient le tour de son premier ministre, François Fillon, pour concrétiser ce projet en espérant obtenir la construction d'une centrale en Tunisie à l'horizon 2020.

En ce qui concerne le dossier du transport et bien que la Tunisie ne soit pas une "terre de grands contrats" (fait-on remarquer à Paris) la France a une excellente carte à jouer pour essayer de conclure le contrat lui permettant la réalisation du réseau ferroviaire rapide (RFR) au niveau du Grand Tunis dont le coût est estimé à 3 milliards de dinars (1,7 Milliards d'euros).

Par ailleurs, et à l'image de ce que fait déjà avec succès l'Italie, la France compte adopter la stratégie qui consiste à débloquer une enveloppe importante (40 millions d'euros) pour financer des PME tunisiennes sous condition que ces dernières acquièrent les équipements auprès d'entreprises françaises.

Sur le plan de la formation, cette visite rendra officielle la consécration des 30 millions d'euros accordés par la France pour soutenir la formation professionnelle en Tunisie et essayera de finaliser un dossier qui demeure en suspens à savoir celui relatif à la création de l'université Tunis-Dauphine outre la possible décision de l'ouverture d’une école d’ingénieurs en partenariat avec l’ENSTA .

Enfin rappelons que M. François Fillon, qui sera accompagné de pas moins de quatre ministres et de 60 hommes d'affaires outre des présidents d'universités, aura un emploi du temps chargé avec une visite à la Cité des sciences, une intervention lors du forum économique tuniso-français suivie d'une conférence de presse ainsi qu'un déplacement au pôle Al Ghazela et une rencontre avec le président Ben Ali pour évoquer le sujet de l'Union pour la Méditerranée.