Tunisie: Hamadi Jebali rassure les médias
Le Secrétaire Général d’Ennahdha Hamadi Jebali vient de recevoir une délégation représentant les grandes composantes de la famille médiatique
en Tunisie représentée par l’Association tunisienne des directeurs de journaux, le syndicat des journalistes tunisiens, l’Instance nationale de réforme de l’information et de la communication et le syndicat de la culture et de la presse au sein de l’UGTT.
Constitué depuis quelques jours afin de défendre les libertés d’expression et de création, ce collectif a programmé de rencontrer l’ensemble des partis politiques vainqueurs aux élections de l’Assemblée constituante. L’objectif étant de les convaincre d’inscrire la liberté d’expression et de création dans la nouvelle Constitution.
La rencontre s’est caractérisée par une franchise totale. Les représentants des médias ont exprimé leurs craintes quant à l’avenir des libertés en Tunisie après la victoire d’Ennahdha et ont demandé au Secrétaire Général de la première force politique de s’engager à défendre les libertés d’expression et de création, ainsi que les droits de la femme qui semblent pour certains menacés.
Après avoir rappelé le rôle négatif joué par les médias sous l’ère Bourguiba puis Ben Ali, Jebali a été très rassurant en soulignant qu’il était totalement d’accord sur tout ce qui a été proposé par les représentants des médias, promettant l’inscription de la liberté d’expression et de création dans la Constitution.
M. Jebali s’est, d’autre part, engagé à consolider les acquis de la femme tunisienne en promettant d’intervenir pour mettre un terme à certains dépassements commis au nom de la religion par des fanatiques irresponsables qui ne font en réalité que nuire à l’image de l’Islam tolérant, indiquant dans ce sens qu’Ennahdha est consciente de la gravité de ces dépassements et qu’elle dénonce vigoureusement.
Plus rassurant que l'on ne s'attendait, Jebali a aussi indiqué qu’Ennahdha est convaincu que la société tunisienne est plurielle et que l’on ne pourra jamais imposer quoique ce soit par la force, s’engageant encore une fois à ce que les libertés individuelles soient respectées en Tunisie.