Tunisie-Italie: Une liaison électrique riveraine à l’horizon 2015

Après les télécommunications avec l'inauguration, le 13 novembre courant, du premier câble sous-marin à fibre

optique reliant Kélibia à la ville italienne de Mazara, c’est le tour de l’électricité et l’énergie renouvelable de former un intérêt commun entre la Tunisie et l’Italie.

Dans ce cadre, M. Abdelaziz Rassaâ, secrétaire d’Etat tunisien auprès du ministre de l’industrie, de l’énergie et des PME, son homologue italien M. Stéfano Saglia et l’ambassadeur d’Italie à Tunis ainsi que de hauts responsables dans le domaines de l’énergie se sont réunis, mardi 24 novembre courant, pour débattre de la liaison électrique riveraine par câble sous-marin entre Tunis et l’île de Cécile.

L’interconnexion électrique a été l’une de deux études d’un coût de 150 mille euros, objet d’un protocole d’entente signé à cette occasion entre le ministère de l’industrie, de l’énergie et des PME et le ministère italien de l’environnement et de l’aménagement du territoire et de la mer et en présence de M. Ben Issa Ayadi, directeur général de l’Agence tunisienne de la maitrise de l’énergie (ANME).

La 2ème étude du protocole porte sur les capacités énergétiques tunisiennes notamment dans le cadre des dispositions de la directive du parlement européen en matière d’exploitation des ressources énergétiques renouvelables.

Avec un capital tuniso-italien de 2,7 millions d’euros, il s’agit de la réalisation d’une centrale électrique à Tunis assurant une production de 1200 mégawatts (MW) avant sa commercialisation en Europe et une liaison en câble sous marin d’une capacité de transit de 100 MW, sachant que les travaux de ce projet démarreront en 2015.

Dans une conférence de presse, tenu à cette occasion, les responsables italiens ont mis en relief l’ambition énergétique tunisienne tout en soulignant l’intérêt italien accordé à ce projet, qui constitue un objectif stratégique de la politique énergétique italienne d’autant plus qu’il servira au rapprochement énergétique, environnemental et économique entre le Maghreb et l’Europe.

«pour des considérations techniques en cours d’étude, les parties concernées par ce projet hésitent encore à propos de l’emplacement de la station électrique. Plusieurs sites tunisiens sont sur la liste notamment à Hawaria (Nabeul), Skhira (Sfax), Bizerte», déclare à «inforunisie.com», M. Béchir Ameur directeur général adjoint de la Société tunisienne de l’électricité et de gaz (STEG).

S’agissant des impacts environnementaux de ce projet, M. Corrado Clini, le directeur général de l’énergie italienne a déclaré, dans une interview à «infotunisie.com» que l’étude relative à l’impact environnemental du projet sera déterminante surtout que l’énergie proposée pour alimenter la centrale électrique n’est pas encore fixée. « Une chose est sure.. L’huile lourde», sous-produit de la distillation des huiles brutes, «ne fait pas partie des propositions», ajoute M. Clini qui a évoqué également la volonté de l’Union européenne de réduire les émissions du CO2 dans l’industrie de 10% dans les prochaines années.

source: infotunisie