Tunisie: Jameleddine Gharbi parle de développement régional
Le ministre du Développement régional et de la planification, Jameleddine Gharbi, a affirmé que la question du développement en Tunisie est l'affaire
de tous, appelant, à cet égard, les universitaires, les compétences administratives et le secteur privé à participer activement à la réalisation du développement.
Il a indiqué, vendredi, lors des débats de l'Assemblée nationale constituante sur le projet de loi de finances pour l'année 2012 que les problèmes posés, actuellement en Tunisie, ont trait, notamment, à la disparité de développement entre les régions, au chômage, à l'emploi, à la compétitivité des entreprises et à l'efficacité du système économique en termes de création de nouveaux postes d'emploi.
Le ministre a souligné que le budget économique pour 2012 a consacré des fonds de l'ordre de 500 millions de dinars pour le développement devant bénéficier à 90 délégations réparties sur tout le territoire de la République. Le budget prévoit, également, le lancement de 55 projets de développement dont 70 pc seront réalisés dans les régions intérieures, outre 35 projets supplémentaires destinés exclusivement aux régions intérieures.
Il a relevé que les budgets de plusieurs ministères (Equipement, Transport, Santé, etc...) comportent, aussi, la réalisation de projets de développement dans les régions intérieures, en plus de la prise en charge par de grandes sociétés publiques de la mise en oeuvre, dans ces mêmes régions, de projets d'infrastructure qui ne figurent pas dans le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2012.
Il a indiqué que le ministère du développement régional et de la planification va présenter, prochainement un document détaillé de ces projets, par région et par secteur.
Il a précisé que la réalisation un taux de croissance de 4,5 pc en 2012 équivaut la création, au cours de la même année, de 75 mille nouveaux postes d'emploi.
Le ministre du Développement régional et de la planification a souligné l'importance de renforcer le secteur de l'agriculture qui, malgré les difficultés, a contribué à hauteur de 9,5 pc au PIB en 2011, ainsi que le secteur des industries manufacturières qui a enregistré un taux de croissance de 3,3 pc, durant la même année. Pour ces deux secteurs, le projet de budget table sur un taux de croissance respectif de 4,4 et de 4,3 pc, pour l'année 2012.
Les difficultés se situent, notamment, au niveau des industries non-manufacturières, avec un recul de 7 pc et du secteur touristique, avec une régression de 31 pc en 2011, a-t-il fait remarquer.
Chaque projet d'investissement doit répondre à un ensemble de critères s'articulant autour de la réduction du taux de pauvreté, la création de nouveaux postes d'emplois et le respect de l'équilibre entre les régions, a-t-il indiqué.
Il a souligné l'impératif d'agir pour que l'économie tunisienne devienne une économie productive, à travers la transformation de chaque région en un pôle économique en fonction des richesses dont elle recèle et de ses spécificités géographiques.
M. Jameleddine Gharbi a présenté des solutions urgentes de nature à favoriser la relance économique, dont l'accélération de la mise en oeuvre des projets auxquels des investissements ont été alloués et l'intervention rapide en faveur des investisseurs dont les activités ont été suspendues en raison de la complexité des procédures administratives.
Au sujet de la bonne gouvernance, il a expliqué qu'il est nécessaire de former des comités régionaux qui regroupent des membres de la Constituante ainsi que des représentants de la société civile, des structures administratives, des parties et des personnes qui ont bénéficié des projets de développement et des contrôleurs des comptes publics.