Tunisie: L'agriculture conservatrice, objet d’un colloque international
est actuellement organisé au Kef. Ce colloque a permis aux participants de
jauger les progrès de la Tunisie dans ce domaine.
Les participants au colloque, organisé du 3 au 7 juillet à
l'école supérieure d'agriculture du Kef, ont en effet souligné les succès
réalisés par la Tunisie dans ce domaine en comparaison avec d'autres pays de l'Afrique.
Le Pr Garner Kirchhof de l'université Australienne a fait
savoir que la Tunisie a réalisé un bond qualitatif dans le domaine des cultures
conservatrices, notamment, dans les régions du Nord et ce, en dépit des risques
d'érosion ce qui requiert, selon lui, une intervention rapide. "Ce bond
qualitatif s'est traduit à travers l'évolution des modèles agronomiques
traditionnels sur lesquels reposaient les cultures maraîchères vers des
cultures basées sur le procédé d'intensification" a-t-il dit. Il a fait
savoir que l'agriculture conservatrice constitue aujourd'hui une alternative
efficace garante de la préservation du sol et de l'environnement.
De son côté un expert éthiopien a indiqué que l'un des
facteurs clés du succès de la Tunisie est son recours aux équipements agricoles
modernes et son appui aux producteurs contrairement à l'Ethiopie où les
exploitations agricoles sont de moindre importance.
L'expert tunisien, Mokhtar Bouchendeya a, pour sa part,
rappelé que ce colloque a pour objectif de valoriser les réalisations de la
Tunisie en matière de promotion de l'agriculture conservatrice, de préserver le
sol et d'améliorer la production dans les exploitations agricoles des zones arides
et semi-arides. Il a indiqué que ce colloque vise à sensibiliser à l'importance
de la préservation du sol et de l'environnement, à la formation des experts
dans ce domaine et à souligner l'importance de la coopération entre les pays
africains, les comités, les organisations et les fédérations internationales
pour développer davantage l'agriculture conservatrice.
Les participants au colloque ont visité plusieurs champs
situés à Béja, Siliana et Kairouan pour prendre connaissance des différents
modes de production et du rendement de l'agriculture conservatrice au niveau
des grandes cultures.
Source : TAP