Tunisie : le parti des verts de Mongi Khamassi sort ses griffes

Tunisie : le parti des verts de Mongi Khamassi sort ses griffes

Depuis la formation du Parti des verts pour le progrès (PVP) en 2006 par M. Mongi Khamassi, beaucoup de voix ont dénoncé l’imposture par laquelle

Ben Ali avait légalisé un pseudo parti Vert entièrement à ses ordres quand le véritable parti Vert tunisien, attendait vainement sa légalisation depuis des années.

En effet, M. Khamassi qui faisait partie des fondateurs du Parti social-libéral (PSL) avait déposé alors une demande pour créer un nouveau parti, l'autorisation lui étant accordée moins de quatre mois plus tard, ce qui est considéré comme un record en Tunisie.

De nombreux partis verts, notamment les Verts français et les Verts européens, ont dénoncé la création du PVP déclarant que le véritable parti écologiste tunisien est en réalité le parti Tunisie verte.

Considéré comme un « parti de décor » le PVP n'a pas eu de représentants au Gouvernement d'union nationale qui a été formé à la suite de révolution tunisienne. C'est un peu normal diront certains qui n'oublient pas les différentes déclarations de M. Khamassi vis-à-vis de Ben Ali et notamment la déclaration au moment du dépôt de la candidature de Ben Ali pour les élections de 2009: « Son Excellence a finalement répondu par l’affirmative aux appels d’une franche majorité de Tunisiens qui l’ont exhorté à briguer un nouveau mandat.» et M. Khammasi de continuer sur la même lancée « le Parti des verts pour le progrès se félicite de ce pas franchi. Les militants et les cadres du parti de toutes les régions du fin fond de la Tunisie ont appelé à soutenir la candidature de Ben Ali pour 2009.»

N'étant pas representé dans le gouvernement de transition, le PVP se voit aussi concurrencer par un nouveau parti vert qui vient d'obtenir l'autorisation d'exercer une activité politique. Il s'agit du Parti Tunisie Verte.

Quelques jours après cette annonce faite par le ministère de l'intérieur, le PVP se sent menacer et sort ses griffes.

En effet, une semaine après l'annonce du nouveau gouvernement de transition, le Conseil national du Parti des Verts pour le progrès (PVP) a annoncé qu'il ne reconnaît pas le Gouvernement d'Union nationale, appelant à organiser une élection présidentielle dans un délai n'excédant pas 60 jours, conformément aux dispositions de l'article 57 de la Constitution.

Dans un communiqué rendu public, lundi, le conseil national du PVP a également souligné l'impératif de changer la ligne politique du parti et de s'attacher à la modération et au juste-milieu, déplorant la campagne de scepticisme menée contre la légitimité de la direction actuelle du PVP.

 

 


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