Tunisie: les enseignants du secondaire en grève le 26 avril
Un mot d’ordre de grève vient d’être lancé pour le 26 avril dans tous les établissements d’enseignement secondaire du pays. Ce signe
de protestation émanant du syndicat général de l’enseignement secondaire est consécutif au refus du ministère de tutelle d’appliquer les anciens accords portant sur les principales revendications des enseignants.
Selon un communiqué publié par le syndicat, un mot d’ordre de grève pour le 26 avril a été lancé dans tous les établissements d’enseignement secondaire (collèges, collèges techniques et lycées…), à l’exception des professeurs d’éducation physique chargés des épreuves du bas sport. Et pour cause ! ? Le refus du ministère de la Jeunesse et du Sport d’appliquer les accords sur leurs principales revendications.
C’est que les autorités de tutelle semblent ignorer l’application de divers accords conclus ces derniers mois entre les deux parties. Preuve flagrante, le ministère n’a même pas jugé opportun de faire les démarches adéquates en vue de la publication des décrets relatifs à ces accords dans le JORT.
Les principales revendications portent notamment sur la révision à la hausse des quotas des enseignants concernés par l’avancement professionnel, et le lancement de négociations pour l’adoption d’un statut particulier pour les professeurs du secondaire.
Concernant l’avancement professionnel, le ministère de tutelle refuse l’application d’un accord conclu le 18 octobre 2011 avec le syndicat et portant sur l’avancement des professeurs d’éducation physique recrutés après 2005. L’accord stipulait que les promotions devraient concerner au moins 35 % des enseignants, à chaque session, sur la base de la compétence et de l’ancienneté. Tandis que pour le statut particulier des professeurs, le syndicat exige l’adoption de nouveaux critères de recrutement, à savoir l’âge du candidat et l’année d’obtention du diplôme, ainsi qu’à l’abaissement de l’âge de la retraite à 55 ans au lieu de 60 ans actuellement.
Décidément, le bras de fer s’annonce des plus musclés. Si du côté des enseignants la fermeté est de rigueur, du côté du ministère, l’on se perd en conjectures, estimant injustifiée une telle décision, au moment où « les négociations se poursuivent ».