Tunisie: les nominations dans le secteur de l'information dénoncées par l'INRIC
L'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) s'est dit « surprise » des nouvelles nominations
annoncées, samedi, par le Premier ministère dans le secteur de l'information.
Dans une déclaration rendue publique, samedi, elle dénonce vivement ces décisions qui, dit-elle, ont été prises en l'absence de concertations avec les parties concernées, estimant que « cette attitude est en contradiction avec le processus de transition d'une information publique inféodée vers une information publique, démocratique, pluraliste et indépendante ».
L'INRIC se dit étonnée par de telles décisions qui, estime-t-elle, sont diamétralement opposées aux pratiques en vigueur dans les démocraties et rompent les promesses tenues par le chef du gouvernement de se conformer aux normes internationales dans le domaine.
Ce qui est surprenant, ajoute l'INRIC, est que ces nominations ne se sont pas limitées aux postes administratifs mais elles se sont étendues aux services de rédaction, ce qui constitue un retour aux pratiques de contrôle et de censure et à la soumission au diktat politique.
Selon cette déclaration, « ce mode de prise de décision adopté par le gouvernement est un pas en arrière au moment où les structures professionnelles et les instances de l'information s'affairent à présenter des visions et des recommandations en conformité avec les normes internationales garantissant l'indépendance des établissements médiatiques du pouvoir exécutif ».
Il convient de rappeler que le Premier ministère a annoncé, samedi, de nouvelles nominations à la tête de l'Agence Tunis-Afrique-Presse (TAP), de la Société Nouvelle d'Impression, de Presse et d'Edition (SNIPE), des journaux « La Presse » et « Essahafa » ainsi que de la première et de la deuxième télévisions nationales.