Tunisie: Les nouvelles mesures présidentielles en faveur du secteur agricole
Le président Ben Ali a décidé, dans son discours prononcé, à l'ouverture du 14ème congrès de L'Union Tunisienne de
l'Agriculture et de la Pêche (UTAP), une série de nouvelles mesures visant à développer davantage le secteur agricole, améliorer les conditions de travail et mieux encadrer les agriculteurs et permettre à ce secteur stratégique de jouer pleinement son rôle, notamment, dans la réalisation de la sécurité alimentaire et le développement des exportations.
Voici les principales décisions présidentielles:
- Faire bénéficier les agriculteurs ayant contracté des dettes au titre de la consommation de l'eau d'irrigation d'un rééchelonnement de ces dettes sur une période n'excédant pas les cinq ans, moyennant le paiement d'une première tranche d'au moins 5 % du montant total de la créance.
- Augmenter de 50 % le plafond des investissements destinés à des projets d'aquaculture.
- Elaborer une étude scientifique sur les différents procédés de pêche qui tienne compte de tous les impératifs de sauvegarde de notre richesse halieutique.
- Etendre les mesures en vigueur en matière de crédits de campagne des grandes cultures aux autres activités agricoles, et ce, en appliquant le taux du marché monétaire majoré d'un seul point (TMM+1) aux agriculteurs qui s'acquittent de leurs dettes dans les délais impartis, tout en prorogeant l'effet de cette mesure de 2011 à 2014.
- Elever de 50 % le plafond des investissements des projets agricoles, réviser les critères d'octroi des prêts et subventions aux petits et moyens agriculteurs et les actualiser en fonction du coût.
- Accorder des aides en nature à environ 200.000 petits et moyens éleveurs dans ces régions à hauteur de quatre millions de dinars sur une période allant jusqu'à la fin du mois de juin 2010 en vue de faire face au déficit pluviométrique enregistré dans le Centre et le Sud.
- Consolider l'expérience pilote en cours dans le secteur des céréales, menée conjointement par l'organisation agricole et l'Institut national de recherche agronomique de Tunis en coordination avec l'institut national des grandes cultures.
- Elargir cette expérience aux secteurs de l'élevage, de l'arboriculture, de l'oléiculture et de l'agriculture biologique et géothermique tout en mettant en place un programme national d'encadrement technique direct des exploitations agricoles par des équipes techniques mixtes comprenant des représentants des structures de recherche, de l'administration et de l'organisation agricole.
- Elaborer un programme de partenariat entre la profession et l'office des céréales pour la création, avec le concours de l'institut national des grandes cultures, de laboratoires itinérants pour l'évaluation de la qualité des céréales selon les procédés scientifiques modernes.
- Généraliser à hauteur de 40% la prime réservée actuellement au secteur des grandes cultures pour l'acquisition de matériel agricole, pour englober les autres secteurs, et ce en consolidation du rôle des coopératives.
- Financer le premier projet réalisé par toute nouvelle structure professionnelle, au titre du Fonds spécial de développement agricole, sous réserve que cette structure intervienne au profit des petits agriculteurs.
- Réaliser une étude d'évaluation approfondie sur le développement des prérogatives des groupements interprofessionnels, en fonction des mutations économiques nationales et internationales.
- Mettre à profit les résultats de cette étude de manière à améliorer le rendement de ces structures et à accroître le volume de la production agricole, à en accélérer le rythme d'exportation et à consacrer les systèmes de traçabilité et de qualité.
- Mettre en place un programme destiné à assurer l'emploi de 300 cadres de différentes spécialités par les sociétés mutuelles et les groupements de développement agricole, afin d'appuyer les formes d'accompagnement et d'encadrement des agriculteurs et des éleveurs et appuyer les efforts nationaux de création d'emploi au profit des diplômés du supérieur.
- Mettre en œuvre ce programme par le biais d'un financement commun du Fonds National de l'Emploi et du Fonds de Développement de la Compétitivité dans les secteurs de l'Agriculture et de la Pêche pour une période d'une année, renouvelable une seule fois et sous réserve que leur recrutement par ces structures intervienne au terme de cette période.
- Octroyer aux jeunes agriculteurs et marins-pêcheurs diplômés de l'enseignement supérieur, une prime mensuelle de 150 dinars, accordée au titre des mécanismes du Fonds de l'emploi au cours de la première année du lancement du projet.
- Elaborer une étude sur la réalité et les perspectives de la commercialisation de la production agricole des femmes vivant en milieu rural, et ce dans le but d'identifier les moyens à même de les regrouper au sein de structures professionnelles qui assurent l'écoulement de leur production.
- Associer l'organisation agricole au programme de vulgarisation et d'encadrement mené par le ministère de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.